Cette décision semble avérée et aurait été prise la semaine dernière, à l'issue d'une réunion ordinaire de ce que le polisario appelle son «secrétariat général national». Elle signifie que c'est finalement contraint, que Mohamed Abdelaziz (chef du polisario depuis quelque 40 ans), a fini par décider de jeter l'éponge. Contraint d'une part par la maladie qui le ronge depuis plusieurs années (cancer du poumon), et qui serait arrivé à un stade quasi incurable. Contraint d'autre part par la contestation qui n'a jamais cessé de prendre de l'ampleur dans les camps de Tindouf, et revendiquant une issue rapide au dossier du Sahara voire l'acceptation pure et simple du plan d'autonomie présenté par le Maroc. Même si l'Algérie est connue pour maintenir au pouvoir des malades, jusqu'à ce que mort s'ensuive, la mise à l'écart de Mohamed Adelaziz est devenue une urgence pour elle en vue de conserver sa mainmise non pas sur le polisario sur les populations de Tindouf présentés comme des réfugiés.