Gjmoula a fait dernièrement à la presse des déclarations au sujet de Gdiem Izig qui n'ont pas manqué d'étonner. Elle s'en explique. - Lors de cette 3ème session du Comité central, le rapport du Bureau politique a qualifié de personnelles vos déclarations au sujet des événements de Gdiem Izig. Vous les assumez toujours ? - Certainement. Comme d'ailleurs toutes celles que j'ai faites récemment. Les avez-vous lues ? Entendons-nous bien. Mon intention n'est pas de critiquer pour critiquer ou de faire le jeu de qui que ce soit ; elle est, au contraire, de servir la cause de notre unité territoriale. Il faut reconnaitre ses erreurs quand on veut s'éviter de les reproduire. - Fallait-il être pour autant qu'elles fussent aussi directes ? - Vous savez, l'autocritique est salutaire et, me semble t-il, le contexte est assez difficile pour qu'on s'épargne la langue de bois. Je vous le dit en toute franchise : il faut savoir reconnaitre ses erreurs si on veut aller de l'avant. - Certes, mais ces déclarations ont été qualifiées par le parti de simple opinion personnelle. - C'est ce qu'elles sont en vérité. Elles n'engagent que moi. - Dans ce cas, quelle opinion personnelle vous faites-vous sur les événements de Laayoune ? - Que les choses ont commencé petitement par des revendications sociales et qu'elles ont pris une tournure plus dramatique après un déni d'écoute des autorités locales. Tout cela ne serait pas arrivé si on avait pris correctement la mesure des choses au moment opportun. - Les causes en seraient donc sécuritaires ? - La réalité est plus complexe mais, disons que l'élément sécuritaire a son importance. - Alors quelles sont-elles, ces autres causes ? - Le rapport du Bureau politique les a longuement évoquées pour que nous soyons dans le besoin d'y revenir. L'impression qui s'en dégage est qu'il faut gérer la question autrement. - Autrement ? Comment ? - C'est tout un programme. Mais, comme il faut commencer par quelque chose, disons qu'il y a urgence à assurer une répartition plus équitable des richesses. Disons également qu'il y a tout autant urgence à entreprendre une plus grande conscientisation politique des citoyens dans ces régions. Il y a donc à faire.