La Grèce se dirige vers la porte de sortie de l'Union européenne. Au grand dam de la France et de l'Allemagne, les deux locomotives de l'UE qui ne daignent pas voir l'un des 25 wagons du train européen dérailler. Tsipras, le nouveau chef de l'exécutif grec, qui n'a accepté ni le diktat du Fonds monétaire international, ni celui de la Banque centrale européenne, ses principaux créanciers, en redemandant une renégociation (refusée par Christine Lagarde, la patronne du FMI) de la dette d'Athènes, en revient aujourd'hui à ses concitoyens. Lors d'un référendum populaire, qui sera organisé dimanche prochain, le peuple grec tranchera. En dernier ressort, c'est ce dernier qui mettra les points les «i», en mettant une croix soit sur le Oui, synonyme de la continuation de son appartenance à la zone euro, soit sur le Non, synonyme de son retour à son Drachme d'antan. Tsirpas aura ainsi sauvé les meubles en laissant le peuple grec se prononcer souverainement sur son destin, tout en tenant tête aux puissants détenteurs du cordon de la finance mondiale qui ont sucé la Grèce jusqu'à la moelle... sous prétexte de la sauver du Grexit, une supposée maladie qui tuerait tout Etat qui claque la porte à l'UE.