Le quatrième round du dialogue politique interlibyen, commencé mercredi dernier à Shkirat, a pris fin le dimanche suivant, sur une bonne note d'espoir. Celle de voir enfin toutes les parties en conflit consentir à mettre fin à la violence qui a transformé leur pays en une véritable poudrière régionale. Sous l'égide des Nations unies, et particulièrement de la MANUL (mission d'appui des Nations unies en Libye), un avant-projet d'accord politique préconisant une solution à la crise libyenne a été en grande partie accepté par les différents belligérants. Pour rappel, les négociations de Skhirat se déroulent entre des représentants des deux parlements libyens mis en place l'un à Tripoli (dit Conseil national général) et l'autre à Tobrouk (lui aussi reconnu par la communauté internationale). Il s'agit pour les deux frères ennemis de trouver un terrain d'entente pour la formation d'un conseil de la présidence libyenne, un gouvernement d'unité nationale, un parlement unique et une «constituante» en charge de la future loi fondamentale du pays, c'est-à-dire une constitution dont on imagine qu'elle doit être fortement consensuelle pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays.