Cette zone très prisée a été acquise par les services de la Société Nationale de l'Aménagement de la Baie d'Agadir, dans le cadre de la promotion touristique de la région. Cette démarche d'acquisition de ces lopins semble ne pas avoir procédé aux normes requises de l'expropriation, selon nombre de plaignants qui, à maintes reprises, se sont attroupés devant le siège de la Wilaya pour crier leurs soucis. Les manifestants ont encore récidivé, par un imposant sit-in et comptent le faire aussi longtemps que cela leur parait nécessaire. A ce propos, ils ont déjà émis une multitude de missive aux autorités compétentes tant nationales que locales et enclenché une série de délibérations et pourparlers avec les responsables administratifs et représentatifs de la région afin de trouver des solutions équitables relatives à la régularisation des terrains en conflits entre les services des domaines et les populations de cette localité. En effet, il est question de mettre en application des mesures de réconciliation de cette affaire, sujette à des investissements touristiques, déjà investis par des opérateurs égyptiens en particulier, mais censée tenir en compte également les intérêts des ayant-droits dans ce dossier fort épineux. Il va sans dire que les habitants de ces contrés sont désormais menacés de quitter leurs «propriétés», puisque les nouveaux adjudicataires ne cessent de réclamer leurs «dus». Il convient aussi de signaler que ces propriétaires initiaux qui avaient longtemps revendiquer la normalisation de leurs situations immobilières, par le biais des documents et attestations dont ils se dotent, depuis des lustres, se trouvent, du jour au lendemain, sans refuge ni solution à leur pétrin. D'autre part, on croit savoir que les manifestants sont décidés à mener leur mouvement de protestation à terme contre ce qu'ils appellent ignorance de leur affaire. Ce sont alors des dizaines qui s'organisent en sit-in ouvert jusqu'à ce que les parties concernées trouvent des issues salvatrices en leur faveur. Il importe pareillement de souligner que nombre de citoyens se sont lancés à des constructions «illicites», en connivence aussi bien des services du conseil communal dont le chef de file avait été récemment limogé de ses fonctions que certains agents d'autorités qui «fermaient» les yeux à ces pratiques illégales, moyennant des contreparties louches. Les démolitions de habitations non réglementaires avaient suscité, dans le temps, des réactions plus au moins vives de la part des victimes.