Pallier aux logements menaçant ruine passe par l'adoption du projet de loi relatif aux édifices menaçant ruine, a affirmé, mardi, le ministre de l'Habitat et de la Politique de la ville Nabil Benabdallah. Le projet de loi relatif aux édifices menaçant ruine prévoit la mise en place d'un fonds spécial de financement d'une part et la création d'une instance dédiée à traiter ce type de constructions d'autre part, a indiqué le ministre qui répondait à une question orale à la chambre des représentants. Suite au recensement qu'a mené le ministère de l'Intérieur en 2012 et qui a révélé l'existence de 43.697 édifices menaçant ruine, une série de conventions ont été signées en vue de lutter contre ce phénomène, une action à laquelle a été consacré un budget de 720 milliards de dirhams, a ajouté M. Benabdallah. En 2013, quelque 9.068 constructions menaçant ruine ont été traitées dans six villes, nécessitant un financement de l'ordre de 2,8 milliards de dirhams dont 681 millions de dirhams à la charge du ministère de l'Habitat et de la politique de la ville, a-t-il fait savoir, rappelant qu'en 2012, le nombre des édifices traités était de 7.743 dans 10 villes. M. Benabdallah a en outre affirmé que le ministère s'emploie à mettre en œuvre une série de programmes qui visent essentiellement à améliorer les conditions de logement des citoyens y compris ceux à revenu limité et moyen ainsi que les résidents des bidonvilles, tout en focalisant ses efforts sur la lutte contre l'habitat insalubre sous toutes ses formes. S'agissant des provinces de Sud, la région Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra a bénéficié d'un nouveau programme qui prévoit 21.167 terrains aménagés, répartis entre les provinces de Laâyoune (16.846), Boujdour (3.421) et Tarfaya (900), a indiqué le ministre, précisant que ce programme vise à éradiquer toutes les formes d'habitats insalubres en particulier les camps Alouahda et les bidonvilles périphériques. La mise en oeuvre de ce programme a permis de décréter Laâyoune et Boujdour villes sans bidonvilles respectivement en 2008 et 2010, a-t-il fait observer.