Une convention-cadre a été signée par Al Omrane et l'Agence de développement social pour permettre une meilleure gouvernance des programmes de relogement à l'attention des familles résidant dans des quartiers insalubres. Le Groupe Al Omrane, représenté par son président Badre Kanouni, et l'Agence de développement social (ADS), représentée par son Directeur général, Abdellatif Bouazza, ont signé une convention-cadre de partenariat en matière d'accompagnement social des opérations de relogement. Cette convention porte sur le soutien et l'accompagnement des efforts de l'Etat pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens en facilitant leur accès à un logement décent et leur intégration dans leurs nouveaux quartiers. Et ce à travers une approche intégrée de développement socio-spatial, permettant une meilleure gouvernance des programmes de relogement des familles résidant dans les quartiers d'habitat insalubre. En d'autres termes, l'ADS, forte de son expertise dans le domaine social, va assister le groupe étatique dans sa politique de relogement des populations vivant dans des habitats insalubres pour que celle-ci soit plus efficace. La cérémonie de signature a été marquée par la présence de Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, et Nabil Benabdallah, ministre de l'Habitat et de la Politique de la ville. Ce dernier n'a pas manqué, dans un exercice de franchise et d'autocrotiques, de soulever les nombreux obstacles auxquels fait face le programme Villes sans bidonvilles (VSB) et qui expliquent en partie son relatif échec, ou du moins son retard. Selon le ministre, «le programme VSB rencontre une série d'obstacles dont le plus ardu réside dans la difficulté à faire adhérer les populations concernées par ledit programme. Cela retarde systématiquement les actions que nous menons». En effet, le relogement se trouve confronté à des résistances de la part des populations concernées qui se manifestent par des surenchères ou par la présence d'intermédiaires souvent peu scrupuleux. «La clé de voûte du succès de ces programmes, c'est l'adhésion des populations concernées. Il faut des structures adéquates pour accompagner ces populations», insiste Benabdallah. «Al Omrane n'est pas qualifié pour accompagner les populations ciblées car c'est une activité à part entière», poursuit-il. D'où l'opportunité pour le ministère de l'Habitat de créer des synergies avec le ministère des Affaires sociales et l'ADS qui sont, eux, qualifiés pour ce genre d'activités. Pour Benabdallah, cette coopération existait déjà mais avec cette convention, elle prend une envergure nouvelle. Par ailleurs, cette coopération renforcée devrait dans un futur proche, être étendue à d'autres programmes du ministère de l'Habitat comme celui de l'habitat menaçant ruine qui rencontre lui aussi les mêmes résistances de la part des populations que le programme VSB.