Le ministère de l'Education nationale déclare la guerre au soutien scolaire et autres heures supplémentaires. Une circulaire a été ainsi adressée aux Académies régionales pour activer le contrôle et prendre les mesures qui s'imposent à l'égard des contrevenants. La même circulaire attire également l'attention des responsables régionaux sur la question des contrôles continus et leur notation par les professeurs. Cette décision a été prise suite aux réclamations des parents et tuteurs d'élèves, souligne un communiqué du ministère de tutelle. Il s'agit de mettre un terme au chantage de certains enseignants et assurer l'égalité des chances aux élèves, conclut le communiqué. Effectivement, il y avait du chantage implicite dans certains cas, mais dans plusieurs autres, cette formule de soutien scolaire est bénéfique à l'apprenant. Comment un élève pourrait-il suivre normalement ses cours et les assimiler convenablement dans une salle surchargée ? Et surtout pour des matières scientifiques, décisives au baccalauréat. Dans ce cas de figure, l'élève ne s'en sort que grâce à la formule des heures supplémentaires. Et la faute n'incombe ici qu'au ministère de l'Education nationale qui n'a pas pris les mesures adéquates pour offrir aux apprenants des espaces d'apprentissage dans les normes. De même, dans certains cas, des enseignants qui s'absentent pour de longues durées ne sont pas remplacés immédiatement. Ce qui fait perdre aux apprenants le fil conducteur de la matière lorsqu'un nouveau enseignant débarque tardivement pour remplacer l'absent et accélère la cadence pour terminer le programme. Là également, l'élève ne trouve son salut que dans le soutien scolaire. Et la responsabilité incombe toujours au MEN. Sur un autre registre, cette formule de soutien crée des postes d'emploi pour des diplômés chômeurs. Autant dire que l'école publique souffre de plusieurs dysfonctionnements et de plusieurs maux. Le système est à réformer d'urgence pour le sauver des urgences.