Azetta Amazigh dresse un bilan négatif sur l'avenir de l'amazighité. En effet, c'est à l'occasion du 66ème anniversaire de la publication de la déclaration universelle des droits de l'Homme et dans le cadre de ses initiatives visant à éradiquer toutes les formes de discrimination à l'égard de Tamazight, que le réseau amazigh pour la citoyenneté-Azetta Amazigh a organisé une conférence de presse pour présenter sa déclaration annuelle sur la situation des droits linguistiques et culturels au Maroc, au cours de l'année 2014, et ce, le mardi 09 décembre au siège du réseau à Rabat. A l'issue de cette conférence, les intervenants d'Azetta ont mis l'accent sur la situation de l'amazigh au Maroc, notamment ce qui concerne le coté législatif et l'état des lieux de l'amazighité dans les domaines y compris l'enseignement, la promotion de la culture et les arts amazighes, ainsi qu'un aperçu sur la pratique conventionnelle de l'Etat marocain. «À travers ce rapport, nous tendons à consolider les traditions de suivi et d'évaluation accompagnant la politique de l'Etat et ses institutions dans les questions des droits de l'Homme, et dont le champ de notre fonctionnement occupe la première place, c'est à les droits linguistiques et culturels amazighs », souligne Azetta Amazigh dans sa déclaration annuelle. Par ailleurs, la déclaration a mis la lumière sur les principales revendications, dont la levée de l'interdiction des prénoms amazighs, la diffusion des résultats des travaux des mécanismes des droits de l'Homme, le renforcement du soutien de l'art amazigh et les métiers artistiques et culturelles, la présence de la langue amazighe dans la vie publique, notamment dans les établissements et les institutions de l'Etat, adopter des programmes visant à préserver l'identité culturelle de l'enfant et lui permettre de jouir de ses droits culturels, ainsi que la réforme du secteur de l'enseignement pour assurer l'usage de la langue amazighe dans tous les domaines de l'éducation. En outre, les intervenants ont pointé du doigt l'absence de programmes gouvernementaux d'alphabétisation en langue amazighe. En ce qui concerne, les droits linguistiques et culturels Amazighs dans la législation, le réseau, a indiqué dans le dit rapport, que les évolutions constitutionnelles concernant la langue amazighe durement suffisantes, ambigües et générales. De son coté Ahmed Arhmouch, membre du bureau exécutif réseau amazigh pour la citoyenneté-Azetta Amazigh, a indique que l'amazighité vit « un recul qui n'était jamais marqué auparavant ». La preuve, selon lui, le budget alloué à l'amazighité dans la loi de finance pour le titre de l'année 2015.