Dans cette optique, M. Elalamy a ajouté que les Etats-Unis, qui jouissent d'une posture historique et géostratégique vis-à-vis de l'Afrique, se doivent d'investir dans l'avenir du continent en s'inscrivant dans une dynamique de co-développement et de co-émergence avec les pays africains, visant la réalisation d'investissements structurants et durables à même de déclencher des cercles vertueux de croissance. Dans ce contexte, le ministre a rappelé l'engagement du Maroc vis-à-vis de l'Afrique. En attestent les multiples tournées de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le continent, qui soulignent l'ancrage de la dimension africaine dans les relations bilatérales, érigée en pilier dans la nouvelle Constitution marocaine, et visant «le renforcement d'une coopération Sud-Sud solide, solidaire et agissante». La dimension stratégique du partenariat liant le Maroc aux pays africains est également illustrée, a souligné M. Elalamy, par la forte présence des investissements marocains dans des domaines variés dans le continent. Le Maroc est, en effet, a-t-il dit, le 2e investisseur africain au niveau continental. Ce partenariat est appelé à se renforcer avec le Plan d'Accélération Industrielle 2014-2020, qui prévoit d'accompagner les opérateurs économiques dans leur internationalisation visant la création de valeur partagée et de renforcer davantage la vocation africaine et le réflexe Afrique chez les investisseurs, a poursuivi le ministre. Le Maroc peut s'avérer ainsi, a affirmé M. Elalamy, un allié de choix pouvant jouer un véritable rôle de trait d'union dans le partenariat économique Afrique-Etats-Unis, à travers l'optimisation et la valorisation des relations d'exception unissant le Maroc et les Etats-Unis. Ces relations, qui se démarquent par leur densité et leur richesse, créatrices d'opportunités et porteuses de solidarité effective vis-à-vis des partenaires africains, peuvent être mises à profit pour la réalisation de projets concrets et mutuellement avantageux, dans divers secteurs à fort potentiel tels que l'aéronautique, l'électronique, l'automobile, les énergies renouvelables et les infrastructures, a-t-il soutenu. Par ailleurs, M. Elalamy a également tenu plusieurs séances de travail individuelles avec différents responsables de grands groupes américains, dans le dessein d'identifier des voies possibles de collaboration dans chacun des secteurs concernés, à savoir le textile, l'agroalimentaire, l'aéronautique, l'automobile, l'électrique, les énergies renouvelables, la logistique et les finances. Cette session, qui a connu la participation du Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, et du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, a constitué une véritable opportunité d'échange et de networking entre les délégations africaines et les participants américains.