En cette année de «grâce chrétienne» 2014, soit un siècle après la «sale guerre», dite «mondiale», l'humanité toute entière, via ses conquêtes numériques (médiasphère), est sagement alignée, bien et paisiblement assise, devant un écran de la taille du globe, de la planète bleue, sur lequel défilent, dans toutes les langues et sous tous les angles de prise de vue, les images des trophées de guerre d'une des plus puissantes armées du 21ème siècle : enfants et bébés déchiquetés, brûlés vifs, des bouts de cadavres de vieux et de vieilles qui surgissent de dessous les décombres, en feu souvent, d'une cuisine, d'un modeste salon, d'une chambre d'enfant, d'une salle de classe, d'une bibliothèque d'université, d'une chambre d'hôpital, d'une salle de soins ou de chirurgie, d'un parc de jeux pour enfants, d'un autel de mosquée ou d'église...Picasso aurait-il été autrement et plus atrocement inspiré pour Ghazza qu'il ne l'a été pour Guernica?..