J'essaye de me renouveler constamment et de ne pas rester sur mes acquis. C'est grâce à cette profusion d'idées et cette envie de créer que les médias internationaux se sont intéressés à moi. Je pense avoir été un des pionniers de l'art total en alliant peinture, spectacle vivant, musique, danse... Il y a eu le TRANS'ART avec les gnawas où 140 critiques et journalistes du monde entier se sont déplacés ; le succès de la première nous a amenés à faire notamment 4 représentations au théâtre du Trianon à Paris. Il y aussi eu le Body Art au Brésil au début des années 80 et Colors of Jazz au début des années 90.... Et encore, une exposition d'art fonctionnel, en persuadant mes amis artistes de peindre et sublimer des objets chinés chez des antiquaires. Puis également, le Tiss'Art où j'ai peint sur des métiers à tisser, ce qui m'a amené par la suite à rassembler une dizaine d'artistes afin de reproduire nos toiles sur des tapis faits main à tirage limité. Plus récemment, le Sport' Art où des grands athlètes se sont prêtés au jeu de me laisser emprunter leur sport comme outil créatifs, d'ailleurs, l'une de ces toiles est exposée au Musée d'art contemporain de Tokyo. J'ai eu la chance de partager mon travail dans le monde entier et de trouver mes toiles exposées dans des musées aux quatre coins du monde comme au musée de Téhéran ou au musée Coca Cola d'Atlanta. En 1995, la ville de Paris m'a offert la possibilité d'organiser une manifestation pour la fête de la musique, sous la tour Eiffel, au Champs de mars, mais, à mon grand regret, je n'ai pas pu le faire par manque de moyens. Parfois je réussis à concrétiser mes projets et parfois j'échoue mais, je n'abandonne jamais, je me relève. C'est au public de juger de mon art mais je fais tout mon possible pour le surprendre.