Après la tenue d'un certain nombre de festivals et les débuts de la coupe du monde du football dont les matches régissent l'agenda d'un bon nombre de Marocaines et de Marocains, les examens du baccalauréat se sont déroulés à travers le pays avec une augmentation ostentatoire des cas de fraude. Malgré la hausse du nombre des candidats à cet examen qui couronne l'enseignement secondaire, il reste encore à faire pour que le compte y soit quantitativement et qualitativement afin de répondre aux exigences du développement du pays. Depuis un certain temps déjà, la volonté de mieux articuler le baccalauréat avec l'enseignement supérieur a été exprimée sans pour autant que cela se traduise dans les faits. La césure la plus importante reste la langue de l'enseignement. Sa compréhension, pour ne pas dire sa maîtrise par les étudiant(e)s, reste une problématique non résolue par l'ajout d'un module spécifiquement consacré à cet effet. Plus préoccupant, l'accueil des postulant(e)s à l'enseignement supérieur risque de devenir de plus en plus difficile. Plusieurs établissements souffrent d'un trop plein que les responsables gèrent en arguant que la présence aux cours n'est pas obligatoire. Dans l'attente des résultats du baccalauréat et les inscriptions à travers les différents établissements où la massification est absorbée, notre jeunesse reste préoccupée par la possibilité de trouver un emploi. C'est par ce biais que l'enseignement supérieur privé s'est trouvé un créneau qui ne cesse de s'élargir. Les tenants du libéralisme tout azimut ne s'en trouvent pas gênés. Ils clament que l'expérience du téléphone mobile peut constituer le dogme pour l'économie nationale et répondre aux besoins de notre société. Tout privatiser, promouvoir par des coups de pub et «laisser aller, laisser faire». Le service public ne les concerne pas sauf quand ils peuvent utiliser ses dysfonctionnements et ses lacunes pour gloser en tribuns avec des larmes de crocodile. La poche ouverte pour happer le tout bénef et la bouche fermée pour ne pas s'avancer sur les réformes nécessaires à la justice sociale et le bien être de toutes les Marocaines et de tous les Marocains. Le temps est proche où le peuple reconnaîtra les siens. La menace des «cousins qui se sont retrouvés» de se retirer de l'examen populaire montre la sérénité dans laquelle ils se trouvent, à moins qu'ils jugent qu'ils seront sanctionnés pour leur infantilisme. Sous d'autres cieux, les événements qui se passent en Iraq ne laissent personne indifférent. La moindre réaction est celle qui réitère la condamnation de l'interventionnisme impérialiste pour déstructurer des Etats sous la bannière d'une démocratisation mensongère. Cela s'ajoute gravement à la situation de la Syrie, de la Lybie et de l'Egypte. Israël se permet de tonitruer suite à la constitution d'un gouvernement d'unité nationale par les Palestiniens! L'objectif est des plus clairs: ramener le pouvoir des tribus et des hordes fanatiques afin de vendre plus d'armes, d'exploiter au plus les ressources naturelles et d'entériner pour toujours la spoliation du peuple palestinien. La boîte de Pandore est ainsi ouverte. Ses démons ne rendront pas le monde meilleur comme le «communiquaient» certains. La tuerie bestiale, le terrorisme aveugle se répandront malheureusement en menaçant les personnes et les biens pour assouvir la bête immonde, celle qui refuse la tolérance et la fraternité, la dignité et l'hospitalité, la patience et la persévérance, la générosité et l'humilité. La bête immonde, humanoïde sanguinaire et attardée, celle qui ne croit pas à l'égalité entre les hommes et qui donne libre cours à ses pulsions malveillantes favorisant l'extrémisme, l'aventurisme et l'expansion du rejet de l'autre et du fascisme. Bête marionnette qui se manipule par ses maitres qu'elle croît combattre alors qu'elle les alimente dans leur offensive prédatrice, néolibérale et multiforme, après leur incapacité prouvée de promouvoir la paix et le bienêtre en ce monde. Capitalisme criminel!