Plus de 136 000 candidats tenteront leur chance lors de la session de rattrapage du baccalauréat qui a débuté lundi et se poursuit jusqu'au 20 juillet. Les résultats définitifs seront annoncés directement après les délibérations qui auront lieu 25 juillet. A l'instar des autres lycées du Royaume, le lycée casablancais Chawki, situé sur le boulevard Zerktouni, a accueilli lundi, mardi, et mercredi, les élèves qui n'ont pas réussi les examens du baccalauréat de la session ordinaire. Une dernière chance pour décrocher le précieux sésame, «le baccalauréat», un diplôme très important qui ouvre aux élèves les portes de l'enseignement supérieur. Au premier jour de la session de rattrapage, un moment tant attendu, les élèves étaient tous au rendez-vous, même les parents se sont déplacés pour les soutenir et connaître le déroulement des examens. Selon le directeur du lycée Chawki, «la session de rattrapage s'est déroulée dans de bonnes conditions». Les épreuves soumises aux candidats sont «à leur portée» et les thèmes proposés sont abordables et font partie des programmes prodigués en classe, explique le directeur. Il est 16h. Une dizaine d'élèves traînent devant l'entrée principale de l'établissement. En groupe, ils discutent de l'épreuve. Certains sont satisfaits d'autres déçus : «Ce n'était pas facile», déplore un étudiant de la branche littéraire,avant d'ajouter que les épreuves ont été plus dures par rapport à la session ordinaire. La jeune lycéenne redoute toutefois et surtout l'épreuve de philosophie, une véritable «bête noire» pour les élèves de la branche littéraire. «Je trouve que c'était plus difficile que la session ordinaire», affirme-t-il avec une déception qu'on pouvait facilement lire sur son visage.Pour les épreuves de «langue arabe» et de «langues étrangères » les avis divergent : «L'arabe était un peu difficile, comparé à la session ordinaire», témoigne Nadia. «Comme vous le savez, les épreuves du baccalauréat littéraire sont toujours difficiles, c'est pourquoi le taux de réussite dans les branches littéraires est très faible comparativement aux autres branches», estime Nadia qui pense également qu'elle a très peu de chance de réussir car elle a eu une faible note lors de l'examen régional. Si pour certains ce n'était pas la grande joie, d'autres paraissent plutôt optimistes. Saïd, étudiant en baccalauréat arbore un sourire triomphant : «Ça c'est bien passé, les sujets proposés étaient abordables et à la portée de tout le monde». En fait, Saïd passe son baccalauréat pour la deuxième année consécutive. «Il y avait quelques tentatives de fraude, mais les professeurs ont étaient très stricts», raconte-t-il. Pour Amal, 18 ans, la session de rattrapage représente sa dernière chance : «C'était facile. Il n'y avait pas de surprise. A vrai dire, je suis moins chanceuse, j'ai eu une note proche de la moyenne à la session ordinaire et cette fois-ci, j'ai bien travaillé dans les deux épreuves. J'ai juste eu un peu le trac mais ce qui est tout à fait normal lors de la première journée «, témoigne- t-elle avant d'ajouter que tout dépend de la correction. La jeune lycéenne redoute toutefois et surtout l'épreuve de philosophie, une véritable «bête noire» pour les élèves de la branche littéraire. Cette année, les épreuves du baccalauréat ont été reportées d'une semaine. Le report aurait permis aux élèves de récupérer les séances manquées à cause des grèves successives, observées par les enseignants tout au long de l'année scolaire 2010-2011. Pour rappel, cette année 382 180 candidats ont pris part le 21 juin aux épreuves du baccalauréat, une augmentation de 14 % par rapport à l'année 2010. Selon le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, le taux de réussite à la session ordinaire du baccalauréat 2011 a atteint 47,4 % au niveau national, soit une hausse de plus de 6% par rapport à l'année 2010. En ce qui concerne le taux de réussite à la session ordinaire du baccalauréat pour l'ensemble des élèves scolarisés dans le Grand Casablanca s'élève à 44,52 %. Chez les candidats libres, il est de 14,84%. Ainsi, ce sont 24 584 candidats scolarisés dans l'enseignement public et privé, qui ont réussi l'examen de passage du baccalauréat dans la région du Grand Casablanca. Parallèlement, le nombre de candidats libres à avoir décroché le précieux sésame s'élève, quant à lui, à 680 sur les 4 582 inscrits à l'épreuve. Globalement, ceci représente un taux de réussite en évolution de 4% par rapport à l'année scolaire 2009-2010.