Une saveur artistique plurielle que celle qui embaumait l'air, pur et sec, de Mhamid El Ghizlane ce weekend. Et pour cause, les fidèles du festival international des nomades avez rendez-vous avec un nombre d'artistes de différentes styles, de différentes langues et de différentes horizons. La soirée de clôture qui a eu lieu samedi, a bellement cristallisé ce melting-pot culturel haut de couleurs. Des touaregs du Niger avec leur digne représentant culturel Moussa Bilalan, d'un côté, et de l'autre, deux jeunes artistes marocains qui ont le vent en poupe, en l'occurrence Laila El Barraq et Hatem Ammour. Le musicien Touareg qui ne cesse de rendre hommage à son vénérable maitre Abdallah Ag Oumbadougou, a rappelé par ses rythmes, son chant et aussi son costume, les passerelles culturelles qui existaient depuis des siècles déjà entre le Maroc et les pays subsahariens. La culture amazighe dans le patrimoine de laquelle il puise, a été à l'honneur. Moussa qui continue son chemin sur la scène internationale avec son groupe qui porte son nom a chanté la paix, l'amour, les relations humaines de la communauté… Il ne pouvait laisser passer cette occasion sans rendre un vibrant hommage à l'autre groupe Touareg, du Mali cette fois : Les Tinarewens. Il interprète ainsi l'une de leurs célèbres chansons. Accompagné par Mohamed qui est son frère, d'un «darboukiste» suisse-marocain et à la basse Gary Colman Steven, bassiste de renommée internationale qui est aussi professeur de musique dans une très grande école de Bern(Suisse), il assure et la présence sur scène et l'interprétation artistique ainsi que le message fortement culturel. De cette magnifique ambiance, le public a été porté à une autre registre, lui aussi pluriel. Laila El Barraq qui a revisité le répertoire marocain va semer une joie visible et sensible parmi un public, à majorité jeune. Vêtue d'un caftan marocain vert ouvert, la chanteuse a émerveillé la foule, notamment par son interprétation de l'ancien succès des Nass El Ghiwane «Assinia». Mais, c'est surtout, Hatem Ammour qui va électrifier cette masse active du public. L'interaction a atteint son apogée avec sortant le classique populaire « dour biha ya chibani », l'incontournable chanson du répertoire populaire « Visa w passeport », mais aussi son tuble succès que tout le monde répétait à cœur joie « Bent Bladi ». L'ambiance est restée bon enfant jusqu'à la fin de soirée qui clôt une soirée. Au programme, la fête des « Hommes bleus » a connu l'organisation de deux conférences autour des météorites et de l'économie sociale et solidaire. Les invités et touristes venus dans la région ont assisté à la préparation de «Mella» pain des sables, et un match de hockey nomade et une traditionnelle course de dromadaires… La participation internationale a été remarquable grâce notamment aux interprétations La musique sera le lien des festivités avec la présence d'artistes d'horizons et d'univers musicaux différents (Sénégal, Niger, Algérie, Espagne, France, Maroc) qui enrichiront le programme et donneront sa pleine puissance au festival. Vous entendrez des mélodies savantes, subtiles et variées qui accompagnent la vie quotidienne des Nomades, mêlant aux rythmes ancestraux quelque chose relevant du sacré et du sensuel. Soutenue par la province de Zagora, l'ADS, la Maison de l'Artisan, l'ANDZOA, l'ONMT, la Fondation CDG, le ministère de la culture, Al Omrane, la Région SMD, cette manifestation à caractères culturel, socioéconomique et touristique … peut aussi être le point de départ pour de superbes excursions culturelles, comme les « 7 kasbah », le site de « Foum Tidri » l'une des plus grandes nécropoles à «tumuli» connues non seulement au Maroc mais dans tout le Maghreb, ou d'excursions dans le désert en 4x4 ou à dos de dromadaire, et de nuits en bivouac...