Le Royaume du Maroc, berceau de la tolérance et de la coexistence. Ce n'est pas un slogan, mais une réalité quotidienne. Feu Hassan II avait toujours dit que notre pays plantait ses racines dans le continent Africain et allongeait ses branches dans le vieux continent. C'est ce qui se passe aujourd'hui encore, dans le concret ! En fait, ce n'est pas pour rien que l'Union européenne nous octroie le statut avancé, nous érige constamment en partenaire sérieux et fiable, au regard de notre stratégie d'action axée sur la stabilité politique, le respect des droits humains, le développement durable, la démocratie, la modernité, le progrès... Au sud, la dimension africaine ne cesse de nous habiter jusqu'à la moelle. Profondément imbu de cette appartenance ancestrale et vivement persuadé de l'avenir de cette entité en pleine émergence, le Maroc met les bouchées doubles pour honorer tous ces fondements. Actuellement encore, notre pays met le paquet afin de «s'africaniser» de plus belle, par des démarches exceptionnelles que nul ne serait en mesure d'entreprendre, dans la région. A l'image de cette vaste campagne, jugée à la fois humaniste et foncièrement valeureuse. En effet, depuis déjà quelque temps, notre pays s'est engagé, par détermination et promptitude, dans une noble opération de régulariser les situations illicites relatives aux africains sans-papiers. Cette mesure concerne également d'autres nationalités, notamment des Syriens dont le sort en Algérie était entaché de conduites inadmissibles. Désormais, nombre d'Africains qui se trouvaient dans une situation irrégulière dans notre pays se sont vu délivrer, 34 jours après le dépôt de leur demande, l'attestation de séjour. En parallèle, les organismes de l'Etat s'attellent à mettre sur pied une panoplie d'actions à caractère socioculturel en direction des contingents d'Africains qui trouvent refuge et abri dans nos terres. Dans le même ordre d'idées, le souverain, depuis son intronisation, continue à demeurer fidèle à cet idéal qu'est l'africanité, dans le sens large du mot. Pour ce faire, il ne cesse de multiplier les rencontres et les visites dans plusieurs Etats africains dont, présentement, le Mali, la Guinée Conakry, la Côte d'Ivoire, le Gabon, en vue de raviver les rapports de coopération, basés essentiellement sur les échanges économiques qui prennent, de plus en plus, de l'ampleur et sur les questions sécuritaires au sud de la région dont le Sahel constitue, en effet, un réel abcès à crever. Quoique le Maroc s'est retiré de l'Organisation panafricaine (OUA devenue UA), pour les raisons que tout le monde sait et n'hésite de déplorer, il continue à secourir l'Afrique, en particulier dans ses guerres civiles et ses endurances cruciales d'épidémies et de disettes. On retiendra pareillement cette omniprésence du registre africain dans tous les volets d'ordre festif et cérémonieux, à l'image de ses rapprochements séculaires des rythmes et arts traditionnels marocains, enfouis dans les tréfonds des fibres africaines. Et quand Léopold Sédar Senghor parlait justement de la négritude, en tant que valeur humaine incontournable, le Maroc avait sans cesse épousé, corps et âme, cette torche éternellement illuminée, faisant de l'identité marocaine une composante sine qua non dans ce piédestal fortement incrusté. L'Afrique, cette communauté qui souffre des affres de la nature et de la voracité, rebondira, car on ne saurait guère faire succomber une vie, une vitalité et vivacité tournées vers l'avenir. Le Maroc en est bien conscient, puisqu'il en garde toujours les racines...