Notre combat inlassable s'accentue au service du peuple et de la patrie Le 9e congrès du parti est souverain et nul autre que les instances et militants n'est habilité à en dresser, par anticipation, l'ordre du jour ou les enjeux La direction du parti a entamé, vendredi dernier, un long périple dans nombre de provinces du sud du royaume, tout d'abord, à Tan-Tan puis à Gulemim le lendemain samedi, et enfin, à Assa, hier dans la matinée. Cette dernière sortie a connu, malheureusement, de déplorables incidents. En effet, à l'entrée de la maison des jeunes à Assa où a lieu le meeting d'environ 1000 personnes, de jeunes énergumènes ont enclenché des jets de pierres en direction du cortège du parti. Touché par ces projectiles, le Secrétaire Général du parti a dû être transporté à l'hôpital, suite à des blessures à la tête. Après avoir reçu les soins nécessaires, le SG est revenu à la salle pour présider le meeting de la province d'Assa sur lequel nous reviendrons dans nos prochaines éditions. Cet incident qui a marqué cette manifestation et qui a été énergiquement condamné, est l'œuvre d'une poignée de garnements, assurément manipulés par d'autres parties qui, à coup sûr, se trouvent gênées, par l'ancrage du PPS dans ces zones, amoindries par des conduites rétrogrades et hégémonistes. Dans la présente, on se focalisera sur le meeting de Tan-Tan qui a connu un succès éclatant, au niveau de l'affluence massive, la qualité du discours mobilisateur de Nabil Benabdallah et le rayonnement du parti dans cette région. En effet, dans une ambiance conviviale, le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah, en compagnie de certains membres du bureau politique et du comité central venus de plusieurs villes du sud du pays, a rencontré, vendredi dernier en fin d'après midi, les populations de Tan-Tan. La salle du cinéma Annahda qui a abrité cette imposante manifestation était archicomble avec plus de 1500 personnes, allègres et enjouées. Marqué de rituel sahraoui, l'accueil du cortège de la direction nationale du parti était des plus majestueux. Sous les ovations nourries du public, l'apparition solennelle de la délégation, composée du SG, Nabil Benabdallah, d'Ahmed Salem Latafi, d'Anas Doukkali et de Guejmoula Bent Ebbi, membres du bureau politique, a fait déchaîner une liesse générale délurée. D'emblée, Mustapha Charaf Eddine, premier secrétaire de la section provinciale de Tan-Tan, s'était félicité de cette symbiose indescriptible et avait mis en exergue les contraintes de toute une province, frappée par l'exclusion et la privation. De son côté, dans une brève intervention, Zine Eddine Charaf Eddine, candidat PPS aux précédentes législatives à Tan-Tan, a surtout évoqué les machinations qui ont entaché les élections législatives, fomentées par les faussaires de la démocratie et, à ce propos, n'hésitait pas de saluer les citoyens (ils étaient plus de 3400 électeurs et électrices à croire en sa candidature), pour leur soutien inconditionnel. Pour sa part, Noufissa Abouh, représentante du secteur des femmes de la section, a passé en revue les diverses activités de son pôle, visant à mobiliser les femmes de la ville et mettre en évidence leurs capacités, tout en exhortant les militants du parti de consacrer au sexe féminin, des places aux instances dirigeantes du prochain 9e congrès national du parti, à l'horizon de la parité. Votre région souffre du dénuement et de la privation, car, pendant longtemps, on a adopté la politique des rentes Et puis, sous les acclamations enflammées de cette grandiose assistance, Mohamed Nabil Benabdallah a, de prime abord, salué vivement cette foulé enthousiaste pour son accueil magistrale, tout en rendant hommage aux militantes et militants de la section provinciale pour ces retrouvailles en grande pompe. «Notre parti est créé au service des masses populaires et c'est pour cette raison que nous sommes ici, avec vous, pour écouter vos problèmes et prendre note de vos endurances. Nous sommes issus du peuple et pour le peuple !», disait le Secrétaire Général, sous une rafale d'acquiescements approbateurs. D'un ton marqué de clarté et de franchise, le leader du parti disait, haut et fort, les effets d'exclusion et de marginalisation dont sont victimes les populations des régions du sud récupérées, en termes d'infrastructures et d'équipements et services publics de base. «Votre région souffre du dénuement et de la privation, car, pendant longtemps, on a adopté la politique des rentes, des avantages et des préférences au profit de certains fortunés. Certes, des efforts déployés pour la promotion de quelques zones, mais ce même effort n'a pas été consenti dans votre région. Il va falloir mettre un terme à ce comportement sectaire, au niveau de la gestion des affaires locales. Nous n'avons pas, jusqu'ici, participé à cette conduite arbitraire. Ces pratiques dépravantes ne peuvent donner que des résultats préjudiciables dans une province en mal de gouvernance», poursuivait-il, tout en rappelant que le combat pour le changement est ardu, face à de multiples résistances, menées par les fossoyeurs de la démocratie et de la justice. Nous déplorons amèrement le fait qu'une partie de la classe politique dans notre pays s'ingénie à se lancer dans des débats stériles et des polémiques nocives, alors que les problèmes de notre peuple, à différents registres, persistent toujours Dans le même sillage, Mohamed Nabil Benabdallah réitère la volonté du PPS d'aller droit vers la résolution des problématiques des couches déshéritées, sans démagogie ni populisme, en prônant constamment une politique de réalisme et de pragmatisme. «Nous déplorons amèrement le fait qu'une partie de la classe politique dans notre pays s'ingénie à se lancer dans des débats stériles et des polémiques nocives, alors que les problèmes de notre peuple, à différents registres, persistent toujours, en particulier dans les régions reculées et défavorisées. Cette conduite inféconde de la part de certaines entités partisanes, ne fait que ternir l'image de l'action politique, puisqu'elle nuit davantage à la confiance que tout le monde devrait préserver au sein du peuple. Pour notre part, nous nous sommes fermement abstenus de dénigrer ou médire qui que ce soit, mais nous nous attelons, corps et âme, à réussir cette nouvelle expérience et, en conséquence, consolider et rehausser de plus belle, les réformes et les réalisations tous azimuts», a affirmé le Secrétaire Général du PPS, devant cet immense rassemblement. Dans le même sens, il met l'accent sur les avancées notoires de la nouvelle constitution, en matière de gouvernance, d'obligations et de droits. La nonchalance et l'abandon ne mènent à rien ! Il importe beaucoup plus d'adhérer pleinement au processus de la réhabilitation, en créant des initiatives pour résoudre progressivement les problèmes, en termes d'emplois, de pêche maritime, d'habitat, de santé... Les grandes mutations, à la lumière de nouveaux dispositifs de la loi suprême, proviendraient, inéluctablement, des choix des élites aussi bien au niveau des instances locales que nationales. « Nous sommes parfaitement conscients des peines des jeunes qui s'engouffrent dans le désespoir et le nihilisme. Il est vrai que nous traversons actuellement une étape cruciale, caractérisée par la conjoncture défavorable, secouée par la crise générale. Mais, faut-il croiser les bras et attendre que la délivrance tombe du ciel ? La nonchalance et l'abandon ne mènent à rien ! Il importe beaucoup plus d'adhérer pleinement au processus de la réhabilitation, en créant des initiatives pour résoudre progressivement les problèmes, en termes d'emplois, de pêche maritime, d'habitat, de santé...Tan-Tan devra se procurer sa part des efforts fournis à ce propos...», souligne-t-il, tout en se demandant pourquoi certains projets sont interrompus et pourquoi certains ont bénéficié des projets, alors que d'autres en sont privés. La politique de la vérité est la plus noble des vérités ! « Nous nous sommes battus, durant sept décennies, pour hisser la voix de la vérité, pour le droit à l'expression, pour la démocratisation contre l'exploitation et l'oppression... Nous l'avons fait dans les conditions de l'exil, de la torture, de l'incarcération, de l'extermination de nos anciens camarades, au moment où certaines zones nous étaient carrément interdites, quoique nous ayons été dans la légalité. Aujourd'hui, nous continuons à le faire, dans d'autres conditions, peut-être encore pires, face à la corruption, au blanchiment des fonds, de la dépravation... Notre lutte ne s'arrête guère, devant tous ces maux qui ne cessent de ronger la société et la tirer vers le bas. Mettons la main dans la main et disons ensemble, assez!». Le 9e congrès du parti est souverain et nul autre que les instances et militants n'est habilité à en dresser, par anticipation, l'ordre du jour ou les enjeux Sur un autre volet, Mohamed Nabil Benabdallah, a mis en exergue les préparatifs du 9e congrès national du parti qui se tiendra les 30, 31 mai et 1er juin 2014. Cet événement, indique-t-il, insistera sur la clarté de la ligne politique du parti, de l'unité de ses rangs, de la souveraineté et de l'autonomie de ses décisions. A cet effet, il a fait savoir que les commissions nationales constituées lors de la dernière session du comité central sont actuellement à pied d'œuvre afin de préparer les thèses de ses assises nationales et de soumettre leurs ébauches, pendant la session du comité central, prévue le 1er mars prochain. «Le 9e congrès du parti est souverain et nul autre que les instances et militants n'est habilité à en dresser, par anticipation, l'ordre du jour ou les enjeux», précise-t-il, tout en conviant les militantes et les militants du parti à contribuer ardemment au succès de cet événement politique d'envergure. Fort enthousiasmée, la foule présente a tenu à prendre la parole pour exprimer son soutien et, finalement, c'était un intervenant qui, sur proposition de la salle, a été désigné pour la représenter. Sa communication résumait, en quelques doléances, les manques d'une province marginalisée. Enfin, on appréciera la louable initiative de la section provinciale de Tan-Tan qui consistait à rendre un vibrant hommage solennel aux camarades Guejmoula Bent Ebbi et Ahmed Salem Latafi, en reconnaissance de leurs services rendus à la patrie et au parti.