Transfert technologique des procédés de traitement de l'eau Près de 200 participants venant de 20 pays participent à la deuxième conférence internationale sur «La Biotechnologie pour l'Alimentation durable en Eau de l'Afrique», dont les travaux s'ouvrent aujourd'hui à Marrakech. Organisée par le Centre National d'Etudes et de Recherches sur l'Eau et l'Energie et l'Université Cadi Ayyad, cette manifestation de trois jours a pour objectifs de promouvoir le transfert technologique des procédés de traitement de l'eau par les biotechnologies et la stratégie de leur implémentation à travers le continent africain. C'est une urgence, en ce sens que l'Afrique à mesure qu'elle s'urbanise est confrontée à la problématique d'assurer l'accès des populations à l'eau potable. Selon les experts, 69 % de la population africaine ne dispose pas d'installation sanitaire appropriée, et 40 % n'ont aucun accès à l'eau potable. Le manque d'assainissement est une cause principale de maladies d'origine hydrique. Le Centre National d'Etudes et de Recherches sur l'Eau et l'Energie et l'Université Cadi Ayyad organisent, mercredi, la deuxième conférence internationale sur ''La Biotechnologie pour l'Alimentation durable en Eau de l'Afrique'' avec la participation d'experts d'une vingtaine de pays. Cette manifestation (8-10 janvier), qui s'inscrit dans le cadre du projet ''WATERBIOTECH'', action de coordination financée par l'Union européenne, a pour objectif de promouvoir le transfert technologique des procédés de traitement de l'eau par les biotechnologies et la stratégie de leur implémentation à travers le continent africain. Selon les organisateurs, le continent Africain fait face à de sérieuses difficultés pour fournir de l'eau potable à ses populations. Beaucoup de pays africains sont loin de réaliser ainsi les Objectifs de développement du Millénaire, notamment la réduction de moitié de la proportion de la population n'ayant pas accès à l'eau potable d'ici 2015. Ces pays rateront également l'objectif qui stipule, qu'à cette date, la proportion de la population qui n'a pas d'accès à un système sanitaire doit être réduite de 50 %. Résoudre le problème de la pollution des eaux La pauvreté est répandue en Afrique et bien que ce continent s'urbanise rapidement, la majorité de sa population reste rurale et sa vie basée sur l'agriculture. Dans l'Afrique Subsaharienne, 69 % de la population n'a aucune installation sanitaire appropriée, alors que 40 % n'a aucun accès à l'eau potable. Le manque d'assainissement est une cause principale de maladies d'origine hydrique : les épidémies de choléra sont un risque important dans les zones avec un taux élevé de population et un système d'assainissement insuffisant. En 2005, l'Afrique de l'ouest a recensé plus de 63.000 cas de choléra, dont 1.000 décès. Pendant la première moitié de 2006, une des plus sévères épidémies dans l'Afrique Subsaharienne a emporté plus de 400 vies en un mois. Le projet WATERBIOTECH est une initiative qui vise à contribuer à faire face à la pénurie de l'eau en Afrique en permettant l'accès au savoir-faire en biotechnologies et les technologies de traitement des eaux usées. L'application des biotechnologies, qui font appel à des micro-organismes pour dépolluer les eaux, peuvent constituer des solutions efficaces pour résoudre le problème de la pollution des eaux en Afrique et améliorer la qualité de vie de ses populations. Cependant, les gestionnaires de l'eau et les décideurs en Afrique manquent d'informations sur l'applicabilité et sur les avantages des biotechnologies comme solutions alternatives, pouvant être bien adaptées aux différentes circonstances locales africaines. Une approche simple et rentable Avec ce constat, les principaux objectifs de cette conférence sont de réunir ensemble les membres du consortium du projet WATERBIOTECH (17 pays d'Europe et d'Afrique) avec des décideurs nationaux et régionaux, des professionnels de l'eau, des scientifiques, des praticiens et des experts dans le domaine de traitement de l'eau. L'objectif de ces assises est de promouvoir le transfert technologique des procédés de traitement de l'eau par les biotechnologies et la stratégie de leur implémentation à travers le continent africain. Il s'agit aussi de diffuser largement les résultats du projet WATERBIOTECH aux participants de la conférence, en plus de renforcer le partenariat entre l'Afrique et l'Europe autour de cette thématique. Selon le projet WATERBIOTECH, l'utilisation de la biotechnologie peut être considérée comme une approche simple et rentable pour résoudre le problème de la pénurie et de la pollution d'eau dans les pays africains et en voie de développement. Au menu de cette rencontre figure 5 thèmes importants et d'actualité à savoir, les biotechnologies pour le traitement et la réutilisation des eaux usées dans le contexte africain, les besoins et expériences pratiques dans le traitement et la réutilisation des eaux usées en Afrique, l'exploitation et maintenance liés aux biotechnologies pour le traitement de l'eau et sa réutilisation. L'efficacité énergétique et traitement des eaux usées, les politiques de traitement des eaux usées, sont aussi des sujets qui seront débattus lors de cette rencontre. 200 participants de 20 pays La deuxième conférence internationale du projet WATERBIOTECH a convié près de 200 participants venant de 20 pays: Afrique du Sud, Allemagne, Algérie, Autriche, Belgique, Egypte, Espagne, Ethiopie, France, Ghana, Italie, Liban, Libye, Maroc, Royaume Uni, USA, Tunisie, Sénégal, Slovénie et Yémen. Cependant, les gestionnaires de l'eau et les décideurs en Afrique manquent d'informations sur l'applicabilité et sur les avantages des biotechnologies comme solutions alternatives, pouvant être bien adaptées aux différentes circonstances locales africaines. Une approche simple et rentable