Le secteur du tourisme à Agadir Le secteur de tourisme se réchauffe. A croire les chiffres qui pleuvent aussi bien des services centraux que régionaux, on ne peut que se réjouir de cette éclaircie ascendante. Faut-il croire à ces statistiques galopantes ? En tous cas, elles émanent de la source et puis, l'impression que donnent les récents flux ne fait que traduire cette embellie, à l'œil nu. Certes plusieurs facteurs ont concouru à cette relance salutaire, notamment la conjoncture contraignante qui sévit encore dans des destinations balnéaires similaires, en Tunisie, en Egypte, en Turquie...D'autre part, il va sans dire que la stabilité politique dont jouit le pays a, sans nul doute, fait émerger une confiance certaine au sein de nombre pays émetteurs. Il convient également de mettre à l'actif de cette résurrection, la mise en place de nouvelles structures hôtelières haut de gamme, sans parler de l'effort indéniable au niveau du tourisme rural, à travers de la mise en place, un peu partout dans la région Souss Massa Drâa, des projets de maisons d'hôtes et de gîtes. Cependant, on ne peut passer sous silence certains déficits qui continuent à tirer cette envolée vers le bas. Sans trop se perdre dans une nuée de défaillances, en termes de gouvernance, de prestation, de service, de capacité d'accueil, d'animation..., on se contentera de mettre l'accent sur un phénomène qui ne cesse de s'ériger en un véritable point noir dans la capitale du Souss. On ne comprendra jamais pourquoi, à titre d'exemple, la situation déplorable d'un grand hôtel tel Salam. En effet, depuis maintenant plus d'une décennie, cet énorme palace qui se trouve en position idéale, au cœur du secteur balnéaire et touristique de la ville, continue à moisir dans l'abandon. Cet état lamentable qui suscite aujourd'hui la dérision et portant préjudice à l'aspect esthétique de la cité, a duré une éternité, au moment où l'industrie touristique régionale se bat pour améliorer le volume capacitaire, indispensable pour tout essor touristique. D'autre part, est-il normal, dans un pays de droit et d'institutions, de se monter si complaisant envers des négligences et des insouciances pareilles ? L'hôtel Salam qui gît toujours, tel un mastodonte éventré au centre juxtaposition de structures hôtelières émergentes, sur la première et la seconde ligne, constitue, en réalité, une image assombrissante d'une approche gestionnaire déficiente. Dans le même sillage, on déplorera pareillement le même sort qui taraude d'une façon si affligeante, nombre d'hôtel en ville, en particulier Transatlantique, Valtur, La Kasbah..., alors que certains hôtels ne parviennent pas à achever leurs travaux, depuis belle lurette. Aujourd'hui, on se plaint de l'exigüité de la capacité d'accueil qui ne dépasse pas les 25 000 lits classés dont plus de la moitié se trouve dans un état d'extrême délabrement. Le constat de la fermeture et l'inachèvement de plusieurs structures hôtelières accentue, sans nul doute, cette énorme carence. Il importerait alors de mettre un terme à cette déchéance qui n'a fait que perdurer, afin de libérer la ville de ces « pachydermes » gisants, par incitation à trouver nouveaux preneurs, tout en régularisant les situations litigieuses, d'appliquer les dispositions d'accomplissement de travaux pour les réalisations inachevées, d'inciter fermement à la rénovation des hôtels abimés..., dans le but de relever la capacité d'accueil et de favoriser une bonne gouvernance.