L'ambiance touristique dans la première station balnéaire du royaume s'annonce plutôt crispée, depuis un bon bout de temps. On déplorera les mouvements protestataires qui accablent nombre d'unités hôtelières, notamment le Valtur, le Club Méditerranée…. Les ouvriers fort asphyxiés par le patronat et ses acolytes administratifs accentuent leurs manifestations en procédant à l'arrêt de travail et brandissant leurs droits légitimes. On s'indignera encore plus devant l'état chaotique dans se trouvent encore de grands hôtels qui, des années durant, gisent tels des mastodontes éventrés, en plein centre de la ville, comme Salam, Transatlantique…D'autres tardent à voir le jour sans que la procédure de transaction légale ne soit entamée pour permettre à des repreneurs potentiels d'activer la mise en œuvre, comme ce fut le cas du complexe Royal Atlas dont la finalisation a été récupérée et redéfinie par la Royal Air Maroc pour en faire un réel joyau. Devant tous ces dysfonctionnements, outre l'état délabré dont se débat plus de la moitié de la capacité litière censée être rénovée depuis longtemps, le secteur de l'hôtellerie n'est nullement au beau point. Le climat de tension qui y règne risque de frictionner encore davantage les rapports entre les intervenants dans la plupart des hôtels. Il est bien vrai que la crise qui secoue le domaine aussi bien interne qu'externe ne fait que s'aggraver Cependant, il n'est pas question que les frais de ces retombées négatives de la conjoncture générale soient payés par les ouvriers en portant atteintes à leur gagne pain et à leurs droits les plus rudimentaires. On ne peut donc prétendre contribuer à l'essor touristique si l'on persiste à se dérober face à ses responsabilités incontournables envers la classe travailleuse dans les divers compartiments de la structure hôtelière. Il va alors falloir combler ces attentes pour décrisper les relations et faire régner une atmosphère de paix et de communion.