Encore une fois, le maire de la ville en fait des siennes ! La ville d'El Jadida se métamorphose, en urbanisme s'entend, vu le boom économique qu'elle vit. Des zones de villas disparaissent pour céder la place aux immeubles. El Jadida, surtout le centre-ville, est en train de se transformer sous l'effet du zonage. C'est-à-dire le passage d'une zone villas à une zone d'immeubles 4 étages et plus. Ceci a des conséquences néfastes sur le patrimoine de la ville. En effet, certains propriétaires des nouveaux immeubles ne se soucient point de la préservation de l'alignement d'arbres se trouvant en face de leurs constructions. Plusieurs cas d'abattage d'arbres de façon illégale ont été constatés. Le cas insensé nous provient, encore une fois hélas, du maire de la ville. Objet de l'une de nos publications du 7 mai 2013, pour s'être permis de scier 4 arbres du devant de son immeuble sis à l'avenue du Mohammed Er-rafiî, il récidive, cette fois- ci, en arrachant 3 des 4 troncs en utilisant, S.V.P, le camion-nacelle de la municipalité ! Devant cet état de fait, les âmes démocrates incitent le gouverneur de la province à appliquer la loi en matière d'abattage d'arbres en milieu urbain, notamment le dahir du 30 juin 1916 qui dispose qu'on ne peut abattre un arbre qu'après une autorisation et qu'on plante à la place d'un arbre abattu 20 autres. Devant ces agissements, que dit la loi ? Selon la législation nationale, l'abattage, le déplacement ou la transplantation d'un arbre nécessite une demande de l'intéressé exposant les motifs de ce déplacement (entrée de maison, de garage, de magasin, etc.). Après cette demande, une commission locale se déplace sur les lieux pour établir un constat et prendre une décision. S'il y a gêne, les services de la ville se chargent de l'abattage, à condition que le concerné veille à compenser l'arbre abattu par l'implantation par 20 autres ailleurs, ou du déplacement. Si aucune destruction n'est justifiée par la commission, il est demandé à la personne concernée de s'abstenir de toucher à l'arbre sous peine de poursuites légales. Les palmiers, eux, sont protégés par un dahir royal. Les arbres urbains abritent une biodiversité. Les oiseaux et les insectes y trouvent refuge. Ces arbres participent également à la production de l'oxygène et consomment du gaz carbonique. Le patrimoine arboré contribue, également, à la régulation de la température atmosphérique urbaine. Conscientes du rôle de l'arbre, certaines villes d'outre-mer ont élaboré une «Charte de l'arbre urbain». Quant à la communauté internationale, elle a fait du 21 mars une «Journée mondiale de l'arbre». Le président croit se permettre tout. Mais il y a une législation que chacun, quel que soit son rang, se doit de respecter. S'il pense s'en être sorti, il y a, heureusement, toujours une justice quelque part. Le maire a usé de son poste de président de la municipalité et de son appartenance au tout puissant P.A.M (sic !) pour se permettre d'entraver et de piétiner les lois en vigueur et d'un abus de pouvoir pour exploiter un bien municipal et des employés de la municipalité pour un intérêt particulier. La population n'en est qu'offusquée. Est-ce ainsi qu'on sert la ville et ses populations monsieur le maire ?