Depuis la récession économique mondiale de 2008, le baromètre indique une baisse de la tendance immobilière nationale. Un secret de polichinelle qu'annonceurs immobiliers, promoteurs immobiliers connaissent tous. Une enquête réalisée par Avito.ma, apporte du nouveau sur la question en mettant en lumière les tendances d'achats des Marocains, notamment les préférences d'appartements, de surface, de villes des marocains et les prix de ces biens immobiliers. Selon cette étude, les marocains sont friands des appartements de 3 chambres. Plus de 23 000 annonces pour ce type d'appartements sont postées actuellement sur le portail, soit 47% de la valeur totale des appartements mis en vente sur le site. Les appartements de deux et quatre chambres représentent respectivement 18.5% et 17%. D'après Badr Bouslikhane, business development manager d'Avito.ma, à Casablanca il y'a 13% de plus d'appartements de 40 à 60 m2. Au contraire, il y'a une offre inférieure de l'ordre de 6% pour les appartements de 60 à 100m2. Le portail note un excès de demandes d'appartements de l'ordre de 6.1% pour les appartements à Casablanca toutes surfaces confondues. A Rabat, par contre l'offre concernant les très petits et très grands appartements dépasse de loin la demande du marché. L'offre relative aux appartements de taille moyenne (40 à 60 m2) est pratiquement égale à la demande. Pour la ville ocre, il y'a une insuffisance d'appartements de 2 à 4 chambres. Une forte demande existe pour les appartements de surface moyenne. Concernant les prix, les appartements de haut standing à Rabat sont plus chers de 30% tandis que les appartements économiques sont moins chers de 11%. A Casablanca, le prix au m2 des appartements de haut standing dépasse de 21% la moyenne marocaine et de 9% pour les logements économiques. Par contre à Tanger, les prix au m2 des biens de haut standing ou des appartements économiques sont inférieurs à la moyenne nationale, soit respectivement 9% et 12%. Selon Avito.ma, l'offre en appartements en vente ou en location dépasse la demande, ce qui présage que les loyers n'augmenteront pas et pourraient même baisser sur le long terme. Journée mondiale des migrants Pour une vie digne et active Hier, le Maroc comme tous les autres pays du monde, a commémoré la journée internationale des migrants. L'occasion de mettre fin aux préjugés contre les migrants et sensibiliser l'opinion quant à la contribution des migrants au développement économique de leurs pays d'origine et de destination, selon les propos du Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki Moon. Cette année, la célébration de la journée internationale des migrants au Maroc revêt un caractère assez exceptionnel puisqu'elle coïncide avec la décision de régularisation des migrants prévue d'ici moins d'un mois, mais surtout la nouvelle politique migratoire «humaniste» et «globale» lancée par le Maroc. Selon Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, «l'opération de régularisation ne consiste pas simplement à changer le statut administratif des personnes concernées, mais plutôt à les extirper d'une situation socio-économique et humanitaire inadmissible en leur accordant les outils leur permettant d'abord de vivre dignement, mais aussi de contribuer au développement du Maroc et d'en bénéficier pleinement.» Même si dans l'inconscient de nombreux marocains, parler des réformes migratoires revient inéluctablement à faire référence aux subsahariens, les palestiniens, irakiens, syriens ayant fui leurs pays en guerre, y sont les premiers concernés, sans oublier les nombreux Européens qui y sont pour diverses raisons, dont la crise économique qui frappe actuellement le Vieux continent. Sur les 40.000 étrangers établis au Maroc, selon les estimations du ministère de l'Intérieur, il y'aurait 15.000 subsahariens, selon Amiyeto Marcel, secrétaire général du syndicat des travailleurs immigrés. Selon Hicham Rachidi, Secrétaire général du Groupe antiraciste de défense et d'accompagnement des étrangers et migrants (GADEM), «c'est une initiative qui bénéficiera à des milliers de personnes d'origines diverses (Asie, Europe, Maghreb et région arabe ainsi que de l'Afrique subsaharienne) qui pourront ainsi «sortir d'une situation de marginalisation, d'exclusion et de peur». Selon l'ONU, le phénomène migratoire concerne plus de 232 millions de personnes qui vivent hors de leurs pays d'origine. Malgré ce chiffre élevé, il faut dire que le rythme des flux migratoires connait une baisse, surtout en direction des pays occidentaux, à cause de la crise économique qui sévit dans les pays d'accueil, les nouvelles législations tendant à limiter l'accès des étrangers à l'espace européen et l'entrée en jeu du nouveau concept d'immigration sélective ou choisie. Dans des études publiées dans de précédentes éditions d'Al Bayane, l'Espagne ferait partie de cette catégorie. En 2012, l'Espagne, jadis pôle d'attraction des mouvements migratoires il y a une décennie, a vécu une circonstance particulière avec plus d'Espagnols qui partent et moins d'étrangers qui y débarquent. Selon des chiffres de l'institut espagnol de statistiques, en 2012, étaient recensés 56.977 immigrés de moins en comparaison avec l'année précédente. Compte tenu de cette donnée statistique, l'Espagne a réellement cessé d'être une destination pour les immigrés. L'immigration est un sujet qui préoccupe de moins en moins les nations dites développées parce que leurs économies sont grippées et que leurs industries sont restructurées de manière à nécessiter de moins en moins de main d'œuvre.