Prix Grand Atlas Quel est votre sentiment après avoir reçu deux prix (le prix Grand Atlas des étudiants et le prix Culturethéque du grand public) lors de cette vingtième édition du prix Grand Atlas ? C'est une surprise et une fierté. Surprise car ces prix sont une nouveauté qui enrichit le prix Grand Atlas. Fierté d'avoir été élu par les étudiants et par le grand public. C'est dire que mon livre se situe à la fois dans l'actualité et du côté des jeunes. Et les jeunes font l'actualité ! C'est un pari sur l'avenir. Les jeunes créent une rupture avec le passé, cherchent et inventent de nouveaux modèles. Ils interrogent les adultes et remettent en question les valeurs d'autrefois. Nous devons être à leur écoute et les accompagner. Fruit d'entretiens entre un psychanalyste et un enseignant, pourquoi «Psy dans la cité»? En tant que psychiatre et psychanalyste, je suis régulièrement sollicité par les médias pour donner un avis sur des questions très diverses relatives à aux thérapies, à la famille, la jeunesse, la sexualité, l'enseignement, la religion... autant de questions qui traduisent les mutations et les évolutions de la société marocaine. «La cité», c'est tout ce qui concerne le milieu extérieur. Ici il s'agit du débat public, un débat où chacun peut apporter sa contribution et qui peut être disciplinaire. D'où le choix de débattre avec un enseignant-éducateur qui est acteur social engagé dans la formation, la transmission et le changement social. Apres de longues années consacrées à la psychanalyse, est-ce prématuré de dire que le combat est remporté ? Le combat n'est jamais gagné. Le débat d'idées, la construction d'une société ouverte, moderne, plurielle ne fait que commencer. La psychanalyse participe à ce mouvement qui passe par les questions de démocratie et de liberté.