La première réunion des groupes de la majorité intervenue juste après la formation du gouvernement Benkirane II annonce un début prometteur dans la cohésion gouvernementale. Les chefs des quatre partis de la majorité ont tenu jeudi une rencontre autour du projet de loi de finances 2014. Désormais, le principal souci est que le gouvernement soit soutenu par une véritable majorité qui agit en parfaite cohésion et homogénéité, note Benkirane. Pour sa part, Nabil Benabdellah, SG du PPS a mis l'accent sur la nécessité d'œuvrer durant l'actuelle période pour le renforcement de tous les aspects de cohésion, d'homogénéité et d'action commune, soulignant que l'exécutif maintient une politique de «la main tendue à tous». Dans son intervention M'Hand Laenser, chef du Mouvement populaire estime pour sa part que les divergences qui existent entre les composantes de la majorité doivent être gérées dans le cadre du dialogue. Le représentant du parti de la Colombe Anis Birou (RNI) a souligné que le gouvernement a besoin de clarté dans la vision et les priorités, et d'une majorité harmonieuse à même de traduire le discours dans les faits et la pratique. Apparemment, le souci de renforcer l'harmonie et la cohésion entre les différentes composantes de la majorité gouvernementale fait l'unanimité. La journée d'étude organisée jeudi dernier par les groupes de la majorité au parlement sous le thème «projet de loi de finances : perspectives et défis», a été l'occasion pour les chefs des quatre partis politiques formant le gouvernement de souligner la nécessité de travailler en parfaite cohésion et en harmonie pour aller de l'avant et mettre en pratique les grands objectifs du programme gouvernemental. C'est dans ce sens que Mohamed Nabil Benabdellah a appelé à la mise en place d'un calendrier bien défini pour la réalisation des projets contenus dans le programme du gouvernement durant ce qui reste du mandat de l'actuel exécutif. Le ministre l'Habitat et de la politique de la ville a, à cette occasion, confirmé l'intérêt d'œuvrer durant l'actuelle période pour le renforcement de tous les aspects de cohésion, d'homogénéité et d'action commune, soulignant que l'exécutif maintient une politique de «la main tendue à tous». Pour Benabdellah, le projet de loi des finances 2014 constitue le premier test qui donnerait la pleine mesure de l'engagement du gouvernement à œuvrer pour satisfaire les attentes des citoyens, appelant les groupes de la majorité à travailler en complémentarité avec le gouvernement et à présenter des amendements communs, le but étant d'enrichir ce projet de manière à consolider la confiance des investisseurs et à donner des signaux rassurants sur le plan social. Tout en soulignant que le processus de développement nécessite une démocratisation basée sur «une démarche solidaire», le SG du PPS a assuré que les orientations contenues dans le projet de loi de Finances «suscite la confiance». D'autre part, il a exprimé la fierté du PPS de continuer à œuvrer dans le cadre de la nouvelle majorité après le ralliement du parti du Rassemblement national des indépendants (RNI), ajoutant que la formation de cette nouvelle coalition gouvernementale constitue en soi-même «une victoire» qui permettra au Maroc de sortir d'une situation difficile qui avait eu un impact négatif en dépit des efforts déployés, dans la mesure où le gouvernement n'a pas pu entreprendre les actions qu'il comptait accomplir sur la voie des grandes réformes . Le chef du gouvernement et SG de PJD Abdelillah Benkirane a fait savoir que le gouvernement actuel agit dans le cadre de la pleine légalité et ne cédera à aucune tentative de perturbation. Selon lui, les SG des différents partis de la majorité vont consentir davantage d'efforts pour une meilleure entente et une parfaite collaboration et cohabitation à même de couper court à toute zizanie. Benkirane a par ailleurs invité les députés et les conseillers à être à la hauteur de l'étape historique que vit le Royaume, à travers l'adoption d'une approche basée sur l'entente, la coopération et la défense des intérêts du pays, loin de toute autre considération, insistant sur la nécessité d'œuvrer pour garantir la réussite du gouvernement et non pas pour défendre l'intérêt du parti. Mohamed Laenser, actuel ministre de l'Urbanisme a indiqué qu'il est de la responsabilité des partis de la majorité de savoir gérer les divergences, précisant qu'il est nécessaire d'activer les mécanismes mis en place à cet effet sur les plans du gouvernement, des présidents des groupes au sein du Parlement et des parlementaires. Pour lui il est temps de changer la méthode de travail en privilégiant une approche de concertation entre les composantes de la majorité, en vue de renforcer l'action du gouvernement, améliorer son efficacité et lui permettre de relever les défis, notamment celui du temps restant dans le mandat de ce gouvernement. Anis Birou qui a représenté Mezouar, SG du RNI, a confirmé lors de cette rencontre que son parti est aujourd'hui animé de la volonté d'agir en pleine harmonie avec les composantes de la nouvelle majorité gouvernementale. L'harmonie, a-t-il dit, est désormais le garant du rendement et de l'efficacité dans l'action gouvernementale. La gestion des divergences au sein des composantes de la majorité, qui sont une chose tout à fait ordinaire, doit se faire dans le cadre d'un débat sérieux et responsable a-t-il conclu.