Le président du groupe d'amitié UE/Maroc au Parlement européen, Gilles Pargneaux, a salué lundi la pertinence de l'approche de SM le Roi Mohammed VI concernant la problématique migratoire. SM le Roi Mohammed VI a préconisé d'appréhender la question de la migration suivant une approche globale et humaniste conformément au droit international et dans le cadre d'une coopération multilatérale, a indiqué l'eurodéputé socialiste français dans une déclaration à la MAP à l'occasion de la publication du rapport thématique du Conseil National des Droits de Homme (CNDH) relatif à la situation des migrants et des réfugiés au Maroc, ajoutant qu'il salue la pertinence de cette approche. Le parlementaire européen, qui s'est félicité également de l'intérêt qu'attache le Maroc au respect des droits des migrants et à l'égalité des droits entre nationaux et étrangers, a affirmé que le Maroc conforte sa position en tant que pays le plus en pointe en Afrique en matière de défense des droits de l'Homme en cherchant à se doter d'une politique migratoire et d'asile radicalement nouvelle. M. Pargneaux a en outre indiqué que l'examen du rapport du CNDH lui a permis de constater que le Maroc et l'UE, qui ont signé un Partenariat pour la mobilité en juin dernier, partagent cette volonté commune de gérer au mieux les flux migratoires suivant une approche humaine, globale et régionale. L'eurodéputé français a fait part dans ce contexte de son souhait de voir l'UE accompagner le Maroc dans son effort et sa volonté de mettre en place une véritable politique publique protectrice des droits, basée sur la coopération internationale. Il a également souligné que le rapport du CNDH, qui a été soumis à la Haute appréciation de SM le Roi Mohammed VI, "est très intéressant pour nous au Parlement européen car il coupe court à tous les mensonges que véhiculent certains de nos détracteurs au sujet de la gestion du Maroc des flux migratoires". Le rapport du CNDH souligne la longue tradition d'immigration et d'accueil du Maroc, explique le cadre juridique national et international qui régit le séjour des étrangers au Maroc et présente enfin des recommandations, après avoir analysé les mutations en cours relatives aux migrants et aux réfugiés. L'OMDH enregistre positivement le rapport du CNDH sur la situation des migrants et des réfugiés au Maroc Le président de l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH), Mohamed Nechnach, a indiqué, lundi, que son organisation enregistre positivement la teneur du rapport thématique relatif à la situation des migrants et des réfugiés au Maroc, élaboré par le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH). L'OMDH se penche depuis longtemps sur cet aspect en concluant un accord de partenariat avec le Haut Commissariat pour les réfugiés portant sur le conseil et l'assistance juridiques en faveur des réfugiés et des demandeurs d'asile au Maroc, a souligné M. Nechnach dans un entretien téléphonique accordé à la MAP à l'occasion de la présentation dudit rapport à SM le Roi Mohammed VI. Pour ce qui est des immigrés, le président de l'OMDH a indiqué que les immigrants légaux ne posent, en principe, aucun problème juridique, mais le problème se pose plutôt pour les immigrés clandestins, victimes de des toutes sortes de privation de droits, notamment le droit de résider au Maroc, le droit au travail et le droit à la couverture médicale. Il a, par ailleurs, fait part de l'inquiétude de l'Organisation face à un certain nombre de campagnes de sécurité visant ces immigrants illégaux. M. Nechnach a, en outre, estimé que les pratiques racistes à l'égard de ces migrants sont exogènes aux habitudes et à la culture des Marocains, soulignant la nécessité d'éviter ces comportements qui sont incompatibles avec la culture et l'histoire de la société marocaine, tout en appelant à trouver des solutions aux situations difficiles des immigrants illégaux "résidant de longue durée au Maroc et dont les enfants sont privés du droit d'accès aux écoles et aux hôpitaux." "Nous ne pouvons pas demander d'accorder le droit de résidence à tous les immigrants illégaux, mais il y a des cas particuliers qui nécessitent des lois et des procédures à même des les sortir de la situation de vulnérabilité, a-t-il insisté. M. Nechnach a rappelé l'appartenance géographique et historique du Maroc au continent africain, laquelle doit, selon lui, être prise en compte afin de chercher avec sérieux des solutions à ces problématiques. "C'est ce que le Conseil national des droits de l'homme est en train de faire en coopération avec les organisations de la société civile pour trouver des solutions humanitaires à cette situation", a-t-il conclu. Nimaga Ismaïla, doyen du corps diplomatique africain accrédité à Rabat : le rapport du CNDH témoigne de la "maturité politique" du Maroc Le rapport thématique relatif à la situation des migrants et des réfugiés au Maroc, élaboré par le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), témoigne de la "maturité politique" du Royaume et de l'ancienneté des rapports des pays subsahariens avec le Maroc, a indiqué M. Nimaga Ismaïla, Ambassadeur de la République Centrafricaine, doyen du corps diplomatique africain accrédité à Rabat. Le rapport démontre également "le souci permanent de SM le Roi Mohammed VI pour faire de la coopération Sud-Sud un véritable fer de lance pour le développement entre nos pays", a-t-il souligné dans un entretien téléphonique accordé à la MAP, à l'occasion de la présentation dudit rapport à SM le Roi Mohammed VI. Selon le diplomate, la problématique migratoire interpelle non seulement le Maroc mais le monde, surtout le continent africain, et doit être traitée avec beaucoup d'humanisme en se basant sur l'égalité de tous, soulignant son entière disposition à accompagner cette démarche. Le rapport constitue "un grand espoir" pour les pays du continent africain. Car il s'agit d' "un signe très fort du souci permanent du Souverain de faire en sorte que les Droits de l'Homme ainsi que le droit d'égalité des nationaux et des étrangers soient respectés" sur le sol du Maroc, qui a toujours été un pays d'émigration et une terre d'immigration", a-t-il dit. Il a à cette occasion exprimé la "grande satisfaction et le grand espoir" des ambassadeurs des pays africains. "Nous apprécions à sa juste valeur chaque geste de SM le Roi et de son gouvernement pour améliorer la situation des migrants à travers le Maroc". Les Nations Unies applaudissent l'intérêt démontré par le CNDH pour le respect des droits humains des étrangers au Maroc Les Nations Unies au Maroc "applaudissent l'intérêt" démontré par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) pour le respect des droits humains des étrangers dans le Royaume et la portée de ses recommandations dans ce sens, et "se félicitent que celles-ci aient déjà emporté le soutien de Sa Majesté le Roi Mohammed VI". Un communiqué des Nations Unies au Maroc indique avoir pris note de la publication d'un "rapport important" par le CNDH sur les droits humains des étrangers au Maroc, particulièrement refugiés, demandeurs d'asile et migrants. "De pays d'origine de migrants, souligne le communiqué, le Maroc est progressivement devenu pays de transit et désormais pays de destination de migrants dont certains sont dans le pays de manière irrégulière". Le Royaume a aussi une "longue histoire d'hospitalité" envers les demandeurs d'asile. Cependant, le besoin plus récent d'accueillir des étrangers en nombre croissant représente "une charge lourde" pour le Royaume, y compris la société civile, et l'expérience a fait ressortir le besoin de mettre à jour la législation nationale, de renforcer les compétences des institutions pour la mettre en œuvre, et de mobiliser les ressources des partenaires du Maroc, y compris des Nations Unies, note la même source. Les Agences des Nations Unies au Maroc, notamment le Haut commissaire pour les refugiés (UNHCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) réitèrent aux autorités marocaines "leur disponibilité pour accompagner les efforts nationaux visant à assurer aux réfugiés, demandeurs d'asile et migrants un accueil à la hauteur des traditions humanistes du Royaume et des exigences du cadre juridique national et international", conclut le communiqué.