Assister les réfugiés dans leurs démarches de régularisation pour les faire distinguer des migrants économiques en situation irrégulière. Tel est l'objectif préconisé par l'OMDH. La section Oujda de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme a inauguré, Lundi 26 mai, le centre d'assistance juridique aux réfugiés et demandeurs d'asile. Un centre qui vient à point nommé pour répondre à un besoin croissant de réfugiés en quête de stabilité sociale. Le Maroc est de plus en plus prisé par ces demandeurs d'asile comme pays de résidence et pas seulement d'accueil ou de transit. D'où l'importance d'harmoniser les attentes et les craintes pour proposer des solutions adéquates à des situations spécifiques. La cellule d'Oujda aura pour mission d'assurer l'écoute, le conseil et l'accompagnement. Ce deuxième centre, au niveau national, est créé dans le cadre d'un partenariat entre le Haut commissariat aux réfugiés et l'OMDH et qui vise à assurer un accompagnement socio-juridique pour les personnes qui bénéficient de papiers émanant du HCR. Un centre pour garantir une meilleure représentativité auprès des tribunaux et autorités concernées par les phénomènes migratoires. En somme, un travail en commun pour définir la différence entre migrants clandestins et requérants demandeurs d'asile ou réfugiés afin de les défendre contre les sanctions relatives à l'immigration clandestine. Il aura aussi pour mission de cadrer et de mieux informer ces demandeurs d'asile avant de les accompagner. Une cellule constituée d'avocats, de professeurs universitaires et militants des droits de l'Homme, se penchera sur les différents aspects de la problématique de l'asile sur le plan économique et juridique afin d'apporter le soutien nécessaire à ces personnes, a expliqué à ALM Mohammed Amarti, coordinateur de ce centre. Lors de cette inauguration, Amina Bouayach, présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme, a tout d'abord précisé que l'ouverture de ce centre était programmée depuis plusieurs mois. À l'OMDH on n'agit pas en réaction aux problèmes, mais on opère dans la continuité afin de trouver des solutions qui répondent aux attentes réelles des personnes cibles. Elle a par la suite rappelé que le Maroc en tant que pays signataire des conventions internationales de la protection des réfugiés et des droits de l'Homme, s'est engagé à fournir une protection internationale en collaboration avec les organismes internationaux. Et d'ajouter que ces réfugiés encadrés par le HCR sont minoritaires par rapport au nombre des migrants clandestins en situation irrégulière. De son côté, Johannes van der Klaauw, représentant du HCR a expliqué à ALM que ce nouveau centre n'est pas une antenne du HCR mais une cellule mise en place par l'OMDH avec un soutien logistique et budgétaire du HCR. Un travail en amont est aussi assuré par un réseau d'associations locales qui contribue à l'encadrement des réfugiés reconnus en tant que tels. Ce nouveau centre a pour tâche de corroborer l'action menée par celui de Rabat au niveau de l'assistance auprès des administrations publiques et du parquet. Une telle procédure ne peut être gérée qu'en étroite collaboration avec l'OMDH pour assister les personnes qui ont besoin de protection internationale et qui se trouvent dans l'obligation de demander asile au Maroc, a-t-il conclu. L'Oriental qui subit de plein fouet le phénomène de l'immigration clandestine, notamment les migrants subsahariens, via la frontière algérienne, est confronté à d'énormes problèmes. C'est un grand défi pour l'ensemble de la communauté internationale auquel il faut trouver des solutions qui prennent en considération le côté humain et les considérations économiques, rapportent certains militants de l'OMDH.