Activité du PPS à Agadir La section locale du PPS à Agadir a clos, mardi dernier à la salle de la jeunesse et sport, la série d'activités consacrées aux préparatifs de la commémoration du 70e anniversaire de la création du parti. L'occasion est de rassembler les militantes et les militantes, ainsi que nombre de sympathisants et d'amis afin de fêter, dans l'allégresse et l'engagement, cet événement visant à valoriser sa symbolique, mais également à mobiliser les adhérents du parti pour les échéances à venir. C'est devant une assistance de plus d'une centaine de participants à cette cérémonie que cette rencontre conviviale a débuté par des allocutions prononcées respectivement par Saoudi El Amalki, secrétaire de la section locale et Said Kahia, président de la section locale de la jeunesse socialiste. Il convient de signaler que cette séance, marquée pareillement par d'émouvants témoignages, a été dédiée à M'hamed Kibouch, l'une des figures emblématiques dans la région, ayant émaillé la scène politique au sein du PPS et le paysage syndical dans les rangs de l'Union Marocaine de Travail (UMT), durant plus de quatre décennies. La section locale d'Agadir a donc eu l'initiative de rendre un vibrant hommage à ce militant qui a longtemps gravé, par son abnégation et son dévouement, l'itinéraire du parti dans la région sud, où l'appartenance à une formation progressiste de gauche tel que le PPS prenait un énorme risque, au regard de l'intimidation et l'oppression dont il était sujet au cours des années de plomb. Le parcours politique de ce militant tenace et convaincu a alors commencé en 1965, aux côtés d'autres militants ayant fondé les premières assises du parti dans la capitale du Souss, notamment feu Othmane Akalay, maître Lahcen Farouki, Ahmed Chaoui M'zabi, Mohamed Ismaili, feu Lahcen Aich, Simon Hayem et bien d'autres. Cette génération a alors pu ancrer les premières flammes du parti, encore sous le nom du PLS et dans la clandestinité, côtoyant, avec bravoure et altruisme, les soucis des soussis là où ils se trouvent, particulièrement dans les usines, les fermes, les mines, les administrations...Dans cette dynamique militante de première heure, M'hamed Kibouch y était de plein fouet, «avec humilité et autodidactisme exemplaires», comme disait Mohamed El Ouatik, l'un des leaders de l'USFP, lors de sa communication adressée à l'audience enthousiasmée, tout en exhortant les rangs de la gauche marocaine, encore disparate et très en retard par rapport aux profondes mutations sociétales, à se ressaisir et à regagner son poste d'avant-garde. D'autres interventions n'ont pas non plus manqué de faire étalage des qualités militantes et humaines dont faisait preuve M'hamed Kibouch, durant son long chemin ardu. Cette «culture de la reconnaissance» que la section locale a inaugurée ce soir, a souligné Abdelkader Ababou, permet d'abord de creuser dans la mémoire de la présence illuminée du parti dans les moments cruciaux et de motiver les présentes et les prochaines générations de jeunes à s'agripper aux valeurs nobles du marxisme qui sont celles de la justice sociale, de la liberté, de l'engagement, du progrès et dont M'hamed Kibouch a défendu, avec acharnement, les principes de valeur... Cette sympathique cérémonie a été ponctuée par le mot de ce dernier qui a mis en exergue la situation difficile que traversait le parti pendant les années 60, 70 et 80, sous le joug de l'exclusion et de l'étouffement de la voix du peuple, avec la profusion d'ignobles procédés propagandistes, liés à l'obédience communiste en rapport avec la religion. A ce propos, il insistait aussi que, vu l'état actuel de la gauche, taraudé de déchiquètement, l'alternative du rassemblement de tous les courants de la gauche s'avère impérative pour sauver le pays de l'amalgame et de la dérive. Il faut dire enfin que cette activité inédite, très appréciée par l'assistance s'est terminée dans une ambiance d'émotion et de camaraderie, sous les airs mélodieux imprimés par un jeune groupe musical de la région.