Le Maroc détient la 40e place sur l'indice du terrorisme mondial. L'index du terrorisme, réalisé pour la première fois par l'institut australien de l'économie et de la paix (IEP), a concerné 158 pays. Le "Global Terrorism Index" à pris en compte les actes terroristes, le nombre de blessés et de morts, ainsi que les dégâts matériels, sur la période 2002-2011. D'après l'IEP, la région Moyen-Orient et Afrique du Nord a dénombré le plus de décès dus au terrorisme. Aussi, l'Irak a été le pays le plus touché par le terrorisme ces dix dernières années, suivi de l'Afghanistan et du Pakistan. L'Algérie (15e), les Etats-Unis (41e) et la Colombie (13e), sont les pays où le terrorisme a le plus reculé au cours de la dernière décennie. Des dates... * 16 mai 2003 - attentats de Casablanca - 45 morts * 11 mars 2007 - attentat de Sidi Moumen, Casablanca - 1 mort * 10 avril 2007 - attentats de Hay El Farah, Casablanca - 5 morts * 14 avril 2007 - attentats de Casablanca - 2 morts * 28 avril 2011 - attentat de Marrakech - 17 morts Attentats du 16 mai à Casablanca 45 morts Casablanca est la cible d'attentats qui font 45 morts. Les terroristes, liés à l'organisation Al-Qaïda, ciblent des édifices belges, juifs et espagnols. Leur action déclenchera des rafles par les autorités marocaines qui feront plus de 2000 arrestations. Quatre jours après avoir fait 26 morts lors d'attaques portées contre des édifices occidentaux à Riyad, en Arabie saoudite, Al-Qaïda frappe le Maroc. Dans la nuit du 16 mai 2003, 14 terroristes lancent des attaques suicides sur différents hôtels, restaurants ou centres communautaires de Casablanca. Elles sont principalement dirigées contre des propriétés juives. Leurs auteurs sont des jeunes provenant du bidonville de Sidi Moumen, à Casablanca, qui sont membres de Salafia, un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda. L'attentat le plus sanglant survient dans le restaurant Casa de Espana, où plusieurs clients soupent ou jouant au bingo. Il fait 20 morts. En tout, 12 des 14 terroristes sont tués ainsi que 33 autres personnes, dont huit Européens. Les attentats de mai 2003 sont les plus graves actes de terrorisme de l'histoire du Maroc. Ils auront notamment un effet négatif sur le tourisme, une des principales industries du pays, ce qui incite les autorités à réagir promptement. Une semaine après les événements, le Parlement adopte une loi allongeant de 8 à 12 semaines la durée maximale de détention d'une personne sans passer devant un juge. Les autorités procèdent rapidement à plus de 200 arrestations. Dans les mois suivants, le gouvernement marocain utilise une définition large du terrorisme pour faire condamner des centaines de personnes, soupçonnées d'appartenir à des cellules terroristes.