et institutions bancaires Le ministre de l'Economie et des Finances, M. Nizar Baraka, a eu des entretiens avec plusieurs responsables gouvernementaux et représentants d'institutions bancaires internationales, en marge des réunions annuelles de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), qui ont eu lieu les 10 et 11 mai à Istanbul. M. Baraka a eu dans ce cadre une réunion avec le président de la BERD, M. Suma Chakrabarti, et ses collaborateurs, qui a porté essentiellement sur les perspectives d'accompagnement du Maroc dans les domaines de la Petite et moyenne entreprise (PME), du financement des banques pour qu'elles puissent elle aussi accompagner ces entreprises et la mise en place d'une stratégie pays pour cadrer l'intervention de la BERD en fonction des priorités du Royaume. Les deux parties ont également évoqué l'accord de siège de la Banque et la question de la ratification de la décision de d'élargissement du mandat de la BERD à quatre pays du sud et de l'est de la Méditerranée, le Maroc, l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie, en l'occurrence. «Il ne reste plus que la ratification d'un seul pays, la Belgique, pour que le Maroc devienne un pays d'opérations de la BERD», a confié M. Baraka à MAP-Istanbul. Le ministre a saisi l'occasion des Assemblées annuelles de la BERD pour souligner les domaines où le Maroc souhaite un accompagnement de la BERD, toute en mettant l'accent sur l'importance que cet accompagnement se fasse en phase avec la politique gouvernementale qui vise à bâtir une croissance économique soutenable et solidaire. Il a cité parmi ces domaines la consolidation des PME, le développement des zones reculées dans le cadre de la régionalisation avancée, l'appui aux secteurs à caractère stratégiques dans le domaine de l'agro-industrie et des énergies renouvelables et le renforcement du secteur financier. Par ailleurs, M. Baraka s'est entretenu avec Mme Flavia Palanza, directeur du département de la FEMIP au sein de la Banque européenne d'investissement (BEI), qui «accompagne le Maroc de manière assez forte». Elle a octroyé en 2012 l'équivalent de 1 milliard d'euros de prêts au Royaume. Cet entretien a été l'occasion pour faire le point sur l'état d'avancement des programmes financés par la BEI au Maroc et surtout d'examiner les perspectives d'avenir des relations entre les deux parties pour la période 2014-2020. Le ministre a souligné, à cet égard, l'importance de poursuivre la diversification des activités de la BEI au Maroc, de renforcer le domaine de l'assistance technique, notamment en matière de partenariat public-privé, et de mettre l'accent sur les projets de développement durable. Outre ces deux institutions bancaires, M. Baraka a rencontré la représentante du Trésor américain, M. Andy Baukol, et le ministre canadien aux Finances M. Menzies, avec lesquels il a examiné essentiellement les moyens de renforcer les relations commerciales bilatérales et d'attirer plus d'investissements directs de ces deux pays au Maroc. Les relations commerciales et les investissements étaient également au centre des discussions du ministre avec le Vice-premier ministre turc chargé des Affaires économiques et financières, M. Ali Babacan. Les deux responsables ont discuté des moyens à même de rééquilibrer la balance commerciale entre les deux pays et de renforcer la présence des investisseurs turcs au Maroc, pour exporter vers l'Afrique ou pour répondre aux besoins du marché local. C'est dans ce cadre que M. Baraka a eu des entretiens avec Nail Olpak, président l'Association indépendante des industriels et entrepreneurs (MUSIAD), le puissant patronat turc, et ses collaborateurs, pour voir comment aborder la question des investissements turcs au Maroc et quelles sont les étapes à venir pour les faciliter, les accélérer et les mettre en œuvre. Les réunions annuelles de la BERD, qui se sont tenues pour la première fois en dehors de la région d'activité traditionnelle de la Banque, celle des pays post-communistes, ont focalisé sur les défis économiques et de transition dans les zones d'actions de la Banque, avec un accent particulière sur la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, qui connait des changements profonds sur tous les plans suite au printemps arabe. Les conférenciers se sont penchés, deux jours durant, sur les moyens de renouer avec la croissance aussi bien par l'innovation technologique et les finances que par l'accroissement de la compétitivité, le soutien aux PME ou la promotion des meilleurs talents de l'entreprenariat, comme les femmes chefs d'entreprises.