A quant une répercussion sur les prix à la pompe Les prix du brut sur le marché international poursuivent leur trend baissier. Après avoir frôlé des niveaux record se situant entre 140 et 150 dollars le baril, le cours est revenu à 98 dollars cette semaine. Cette tendance baissière s'explique surtout par la hausse des stocks combinée à la baisse de la demande occasionnée par les effets néfastes de la crise mondiale. Si cette nouvelle donne se traduirait par un soulagement de la facture pétrolière du Maroc, les répercussions sur les prix à la pompe ne sont pas pour autant certaines. Pour cause de complexité du régime de calcul et de mise en œuvre de toute révision des tarifs notamment quant il s'agit de baisse !!!! Qu'est ce qui a favorisé réellement la correction des cours du brut ces dernières semaines ? Plusieurs facteurs concordent à dire les spécialistes. D'abord, c'est une question de rééquilibrage qui vient atténuer la pression sur le marché pétrolier. En fait, le renchérissement exagéré des cours du baril s'est traduit par une révision à la baisse de la demande et donc de la consommation de beaucoup de pays non producteurs de l'or noir. Ensuite, la baisse des prix trouve origine le niveau record des stocks du brut aux USA avec en même moment l'appréciation du dollar face à la dévalorisation du Yen (100 yen pour un dollar). Ce rebond du billet vert a impacté l'afflux des acheteurs et donc leur commande. Enfin, d'autres facteurs explicatifs du repli du prix du brut sont également à l'ordre du jour. C'est le réajustement de la consommation des ménages conjugué à la crise dite des subprimes aux USA et leurs répercussions sur le pouvoir d'achat du consommateur. En effet, les pronostics des analystes anticipent une poursuite de la révision à la baisse des prix du brut pour se stabiliser à 80 dollars le baril. La conjoncture actuelle favorise cette tendance et les pays producteurs pourraient maintenir ces niveaux plus au moins bas si la devise américaine poursuit sa percée dans les semaines qui viennent de sorte qu'ils leur permettent de récupérer le manque à gagner sur leurs marges. Le repli des cours du pétrole est incontestablement une nouvelle donne avec laquelle le gouvernement devrait composer pour revoir son système de tarification. Certes la facture pétrolière a sévèrement grever le budget de l'Etat ces derniers temps, mais il est toujours légitime voire même nécessaire de répercuter la baisse sur les prix à la pompe. Une décision qui devrait corriger à la baisse la hausse infligée par le gouvernement au lendemain de son ascension au pouvoir. Pour rappel, les tarifs du carburant ont connu une forte augmentation en juin 2012 allant de 1 dirham pour le gasoil (soit +10% ou 12,18 dirhams le litre) à deux dirhams pour l'essence soit +20% ou 8,15 dirhams le litre. Cette mesure faut-il le signaler, avait un effet négatif sur les agrégats macro-économiques selon les simulations du HCP notamment en termes de dégradation du pouvoir d'achat des ménages (consommation des ménages), de régression de l'investissement et donc de l'emploi et d'un manque à gagner au niveau du PIB.