des Doukkala-Abda en deuil Il nous a quittés, cette fois-ci, pour de bon. Sans prévenir, sans bruit, sans dérangement et le plus calmement du monde, il a préféré rendre l'âme à son créateur au siège de l'Académie régionale de l'éducation et de la formation. Un lieu qu'il a toujours chéri autant que son foyer. Celui de sa femme Khadija Biyari et ses deux enfants Oualid et Khouloud à qui nous signifions, ici, notre sincère et marquante compassion. Homme de lettres, érudit, académique, chercheur, enseignant de mérite, pédagogue, inspecteur de français, humaniste, Abdelfettah Chrif ne s'est jamais disculpé de sa noble tâche qui était d'apporter à ses propres apprenants et aux autres un enseignement sans embûches, clair et distinct. Ses qualités humaines lui ont toujours apporté respect et considération. Ainsi, une des plus précieuses bougies d'El Jadida et de la région vient de s'éteindre dans la discrétion totale. Certes en douceur ; mais dans la douleur. Homme de science et de savoir, avec sa disparition, c'est tout un pan de notre enseignement qui vient d'être enseveli à ses côtés. Le regretté disparu n'est pas un homme à présenter. Honnête avec lui- même et les autres, fidèle à ses principes, à ses convictions et à ses engagements, il n'a jamais accepté d'y virer. Son départ est une vraie perte pour l'Académie et pour l'enseignement public d'une manière générale. Par son dynamisme, sa bonté, sa générosité, sa modestie, son honnêteté, son sens de la responsabilité, l'étendue de son savoir, il a su gagner le respect et l'admiration de tous ceux qui l'ont côtoyé de près ou de loin. Il sera toujours l'exemple de cet enseignant qui se sacrifie, corps et âme, pour les bonnes causes. L'éminent éducateur, Abdelfettah Chérif, que Dieu l'ait en Sa Sainte Miséricorde, est parti donc. Les paroles prononcées à son encontre, lors de ses obsèques, rappellent l'oraison funèbre de Victor Hugo quand Leconte de l'Isle avait dit : «Dors, Maître, dans la paix de ta gloire ! Repose, cerveau prodigieux, d'où ...jaillit l'éruption des concerts éclatants! Ton esprit immortel... emplit l'avenir des voix de ton génie...» ou encore celles de M. Le Royer, alors président du sénat français devant le même spectacle : «je me demande ce que le langage humain, dans son expression la plus élevée, peut ajouter aux témoignages de regret et d'admiration prodigués à ce prodigieux génie». Nos vives et sincères condoléances à sa grande famille de l'Education nationale, à sa petite famille, à ses proches, à ses amis et à tous ceux qui l'avaient aimé. «Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons».