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Sécurité routière au Maroc
Arrêtons le massacre
Publié dans Albayane le 19 - 02 - 2013


Arrêtons le massacre
Ce 18 février 2013, nous célébrons la journée nationale de lutte contre les accidents de la route, l'occasion pour nous de passer en revue la situation actuelle des accidents de la route au Maroc. Selon les statistiques présentées par le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), il a été enregistré 4.055 morts, 1.1791 blessés graves et 89.317 blessés légers entre décembre 2011 et décembre 2012 sur les routes marocaines. Ce n'est pas quelque chose qui étonne, car cette réalité n'est ni une fatalité, ni un hasard.
Au regard du nombre de morts impressionnant, de blessés graves, des handicapés à vie que causent les accidents de la route chaque année, on ne trouve pas d'explications cohérentes à ce phénomène qui endeuille des milliers de familles.
4000 morts, c'est à peine croyable et ça donne froid au dos. Après tout, on n'est pas au milieu d'un champ de bataille où pleuvent des bombes et autres missiles... Non c'est le lourd tribut que paie le Maroc en termes de vies humaines, une hécatombe qui a pour nom accidents de la route ou plus exactement la guerre de la route.
Il est clair que le comportement de nos concitoyens sur les routes dépasse toute logique en matière de conduite, ce qui, fatalement, conduit aux multiples drames que connaissent nos routes et malheureusement chaque jour, plusieurs familles doivent faire face à la perte d'un ou plusieurs proches. Aucun mot ne peut décrire toute la douleur qu'une telle perte peut provoquer dans une famille brisée à jamais. Les accidents de la route ont également un coût économique, plus de 12 milliards de dirhams par an soit 2% du PIB du Maroc.
S'attaquer aux vrais problèmes
Quand on soulève l'épineux problème des accidents de la route et que l'on s'attache à en analyser les différentes facettes, on finit toujours par perdre le nord tant il est vrai que c'est un problème ambigu, complexe, multifactoriel et où tout s'entremêle (état du véhicule, état des routes, vitesse, non respect du code de la route, conduite en état d'ébriété, corruption...)
C'est vrai qu'il y a quelques années on expliquait les raisons des accidents de la route par l'état des véhicules qui étaient des épaves et de vrais dangers publics : carrosseries déglinguées, défauts techniques multiples, absences ce feux (de position, phares et de croisement). Et pour encore se donner bonne conscience, on mettait cela aussi sur l'état des routes
Aujourd'hui, nous assistons à la disparition progressive des vieilles voitures qui sont remplacées par d'autres plus neuves, des modèles plus récents et pourtant les accidents n'ont pas diminué. Bien au contraire, ils ne sont devenus que plus nombreux et plus mortels.
On a enregistré 4.055 tués, 1.1791 blessés graves et 89.317 blessés légers entre décembre 2011 et décembre 2012 sur les routes marocaines.
La répression instituée par le nouveau code de la route entré en vigueur en 2010 n'a rien apporté de nouveau et ne semble pas être la solution. Alors, où est le problème ?
D'abord, il faut en finir avec cette manie de tout mettre sur le dos de la vitesse. Quand il nous arrive d'assister aux accidents de la route, ceux-ci sont dus pour la grande majorité à plusieurs causes.
Premièrement, au non respect du code de la route (dépassement dans un virage ou en côte, dépassement en troisième position, absence de signalisation notamment clignotant, non respect des stop, refus de priorité, utilisation du téléphone cellulaire, conduite en état d'ivresse...). Les rares accidents du à l'excès de vitesse étaient provoqués par des problèmes techniques qui font perdre le contrôle du véhicule (pneus notamment)
Deuxièmement, on note l'absence ou la mauvaise signalisation routière. Qui n'a pas rencontré un virage dangereux non signalé, une ligne continue là ou il ne le faut pas, des ralentisseurs non signalés ou, pire, des travaux non signalés.
Troisièmement, l'incivisme, le comportement irresponsable de certains chauffeurs et plus particulièrement ceux des grands taxis, des bus, des semi-remorques, est tout simplement inadmissible, inacceptable.
Certains énergumènes, une fois au volant de ces engins de la mort, ne respectent rien.
Les feux rouges sont grillés, les stops, ils ne connaissent pas. La priorité à droite, c'est pour les autres. Bref, on se retrouve face à des individus qui ont des permis de conduire ou plutôt des permis de tuer de pauvres et honnêtes citoyens, dont des piétons qui souvent sont percutés de plein fouet
Quatrièmement, il y a le phénomène de la corruption. Un véritable cancer, une gangrène qui pourrit tout le système. La corruption joue un grand rôle négatif dans la lutte contre les accidents de travail. Cette corruption intervient en amont et en aval.
En amont, lors de l'examen du permis de conduire qui est parfois octroyé moyennant du bakchich à des candidats qui n'ont pas toutes les aptitudes requises pour conduire.
C'est devenu tellement courant que certaines auto- écoles se chargent de tout. En aval, il est inutile de remuer le couteau dans la plaie, il y a des ripoux parmi les flics et les gendarmes, il n'y a qu'à voir comment certains d'entre eux se comportent pour arnaquer les automobilistes. Donc, la répression n'a absolument aucun sens.
Cinquièmement : les campagnes de sensibilisations qui sont nulles. On gaspille un argent fou en publicité destinée à faire prendre conscience aux uns et aux autres des dangers inhérents aux accidents de la route. Des images chocs sont montrées.
Le résultat : on fait peur aux enfants et aux âmes sensibles, mais côté chauffeurs et autres qui sont directement concernés, ça ne donne rien. A l'évidence, il y a un problème, quelque chose ne tourne pas rond. Il n'y a qu'à voir le comportement des chauffeurs des grands taxis blancs à Casablanca par exemple pour bien comprendre où se situe le réel problème.
La faute de ces dépassements incombe en premier lieu à ceux qui délivrent les permis confiance à ces individus sans foi ni loi.
Le résultat, on le voit chaque jour sur nos artères.
La route : un espace de vie
Il faut donc arrêter de nous raconter des histoires à dormir debout quand il s'agit des causes des accidents de la route.
Cela fait des décennies qu'on nous rabat les oreilles avec le fléau des accidents de la route, des pertes en vies humaines, de l'état des véhicules, des permis de conduire, des visites techniques, du non respect du code de la route, de la corruption, de l'état des routes.
Piètres excuses ! Tous les responsables savent où se situe le problème...
Tant que l'abus persistera, tant qu'on ne mettra pas un terme aux dépassements des brebis galeuses, tant que séviront les chauffards sur nos routes (camion, autocar, taxi blanc, taxi rouge ...). On déplorera toujours des accidents meurtriers sur nos routes. Et il serait illusoire de croire que le nouveau code de la route sera le sésame qui permettra de mettre un terme à ces accidents qui causent des décès par milliers chaque année.
La lutte contre les accidents de la route est une responsabilité collective, elle concerne chacun de nous, il nous appartient donc de nous investir dans cette lutte, de donner l'exemple par un comportement civique et de faire en sorte que la route soit un espace de vie commun et non un champ de bataille .


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