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Insécurité routière : A quand des solutions radicales ?
Publié dans Albayane le 12 - 07 - 2012

Mort de 10 Marocains et 33 blessés dont 17 dans un état grave, tel est le bilan macabre d'un accident survenu prés de Nador. Soulever de nouveau la problématique que pose aujourd'hui les accidents de la route dans notre pays est à mon sens une priorité nationale et en tant que telle cela demande une implication urgente des responsables des différents départements ministériels, une réelle volonté politique pour tenter de remédier à ce fléau ou plutôt à cette guerre de la route qui cause plusieurs morts par jour et des centaines de blessés graves. Les accidents de la route sont devenus tellement fréquents que chaque minute qui passe apporte dans son sillage un lot de désolation, de lamentation et parfois c'est le drame. Aux quatre coins du Maroc, des accidents de la route sont signalés ; des accidents souvent mortels causés, malheureusement, par le comportement irresponsable, l'incivisme et le non respect du code de la route, l'excès de vitesse, refus de priorité, portable au volant, dépassement dangereux dont font preuve certains chauffards.
C'est dingue ce qui se passe chez nous. Dès qu'un problème se pose, on trouve tout de suite la solution et ce sont des personnes qui ne connaissent rien aux nombreux problèmes vécues au quotidien par notre population, qui s'en chargent. Cela est valable pour les accidents de la route, comme c'est aussi le cas pour les ordures, les crachats, le linge tendu sur les artères et rues, les voitures qui sont lavées à grandes eau sur les boulevards par des individus qui se foutent de ce que vous pouvez penser, c'est aussi le cas des vendeurs de cigarettes aux quatre coins des ruelles, celui des mendiants au niveau des ronds-points et j'en passe. La route est à l'image de notre société qui est caractérisée par une grande ignorance, l'incivisme, le laisser-aller, le je m'en foutisme, le clientélisme, la corruption...
Pour les accidents de la route, on a gaspillé un argent fou pour l'achat des radars, au bout du compte ça n'a pas changé grand chose. Mettre des radars dans chaque tronçon, rehausser les amendes, durcir la répression ne va rien régler si on ne traite pas le mal à la base.
Quand on voit comment certains agents exploitent la majorité de ces radars, ça me laisse perplexe.
Ce qui m'a le plus révolté en écrivant cet article c'est le bilan de l'accident de la route survenu le 9 Juillet prés de la commune d'Afsou à l'ouest de Nador , un accident qui a entrainé la mort de 10 Marocains et fait 33 blessés dont 17 dans un état grave.
Le drame serait dû, selon une source sécuritaire, à l'excès de vitesse.
10 morts et 33 blessés, on se croirait sur un champ de bataille, à la seule différence qu'ici ce ne sont pas des soldats qui se tirent dessus, mais de civils qui sont la cause de tant de malheurs, c'est la folie de la vitesse, c'est la conduite en état d'ébriété, c'est le non respect du code de la route, c'est la violation des bases élémentaires de la société qui sont la cause de tant de désolation.
Nous sommes tous quotidiennement des témoins de scènes à peine croyables, des automobilistes et des motards qui brûlent les feux rouges, qui roulent à plus de 80 KM à l'heure au centre ville, d'autres qui roulent à contre sens dans une rue sens interdit et qui se permettent en plus de klaxonner et de hurler et d'insulter les automobilistes venant de l'autre sens. Ne pas utiliser des clignotants, zigzaguer librement sur la route en toute impunité bien entendu fait partie du spectacle. Tout cela est devenu si banal que ça ne fait réagir plus personne et surtout pas les chauffards qui n'ont plus peur. Je vous fais grâce des exactions et des dérapages des taxis blancs ou rouges et des bus qui ne respectent ni code, ni vie humaine.
Là est le problème.
4.000 décès par an
Les accidents de la circulation au Maroc font en moyenne 10 morts et 140 blessés par jour.
La route tue au Maroc plus qu'en tout autre pays, plus qu'en France, plus qu'en Espagne, Italie, U.S.A, c'est à croire qu'ils le font exprès. Pratiquement tous les jours, il ya des morts et comme pour se donner bonne conscience, les responsables des différents départements chargés de la sécurité routière présentent les sombres statistiques hebdomadaires des nombreuses victimes qui sont sacrifiées chaque jour sur l'autel de l'inconscience.
C'est ainsi que chaque semaine, la même information arrive dans les différentes chaines de TV, de stations radios et les différentes rédactions pour relater ce qu'il convient de nommer l'hécatombe routière. Au fil du temps, il est devenu commun d'entendre et de lire le nombre d'accidents, de blessés et parfois hélas, de morts.
4.000 morts et plus tel est le chiffre officiel, on se croirait dans un champ de bataille, une guerre qui ne porte pas de nom car il n'y a ni soldats, ni ennemis
Ce qui justifie ce drame national, c'est la montée de l'incivisme, le comportement irresponsable de certains chauffeurs plus particulièrement ceux des grands taxis, des bus, des semi-remorques, des autocars, c'est aussi l'accroissement de la mobilité, la motorisation, le vieillissement du parc automobile et l'état de nos routes
Causes d'accidents mortels La vitesse
La vitesse inadaptée est prépondérante dans les causes des accidents corporels qui surviennent chaque année dans notre pays. Elle cause des accidents mais aussi influence la gravité de ces accidents.
L'alcool et la drogue
L'association alcool- drogue amplifie très fortement le risque d'accident.
Tous deux entraînent une levée des inhibitions, les conducteurs qui sont sous l'effet de l'alcool ou de la drogue ou les deux à la fois deviennent plus audacieux, irresponsables, ne mesurent pas l'ampleur de leurs actes.
En outre, sous l'effet de la drogue ou de l'alcool, le conducteur voit moins bien, il y a un rétrécissement du champ de vision, le conducteur perçoit moins les dangers.
Par ailleurs, sous l'effet de l'alcool, on note une augmentation du temps de réaction et une diminution des réflexes et des risques de somnolence qui causent les accidents de la route
Autre aspect qui peut aussi expliquer le nombre des accidents de la route, c'est le comportement grande majorité des automobilistes et même motocyclistes et scootéristes qui se croient seuls au monde au volant de leur véhicule.
Ces conducteurs oublient qu'il y a autour d'eux d'autres automobilistes, et même des piétons.
Et leur façon de conduire a une influence sur la circulation et le comportement de tous les conducteurs, elle ralentit la circulation, puisqu'il faut tenir compte de cette mauvaise façon de conduire qui conduit aux accidents.
Il donne l'impression d'avoir oublié tous les cours de code appris pendant l'apprentissage de la conduite automobile et que son seul objectif c'est «son moi».
Il n'y a que lui qui compte. Il ne comprend pas ce que l'on lui reproche.
En fait, une fois le permis de conduire en poche, il oublie qu'il faut respecter l'autre et le code de la route, les deux fondamentaux.
L'état des routes
Notre infrastructure routière est à revoir. Hormis les tronçons autoroutiers qui sont plus ou moins valables, le reste c'est franchement à revoir. C'est pas possible mais dans une ville comme Casablanca, la capitale économique du pays, aucun boulevard, aucune rue ou ruelle n'est épargné, et à chaque 20 ou 30 mètres on tombe sur une crevasse, un trou, un dos d'âne, un nid de poule. La majorité des chaussées sont craquelées, de grandes fissures, par endroits constituent même des cratères. Avec les travaux que connaît actuellement la capitale économique, de nombreuses entreprises interviennent pour réaliser des chantiers un peu partout, ça creuse très vite, une fois le travail terminé, les ouvriers se contentent de boucher les trous avec du sable et ils repartent.
Même attitude et même comportement avec la Lydec qui ne se prive pas de creuser, mais quand il s'agit de reboucher et de laisser les choses en l'état initial, c'est le je m'enfoutisme total surtout que personne ne contrôle le travail qui est accompli.
Le cas le plus flagrant c'est celui du Boulevard Ibn Tachfine ou des excavations, des trous ont causé des accidents de la route.
Idem pour les routes nationales ou routes secondaires.
Dans le meilleur des cas, on replâtre avec du bitume de mauvaise qualité, qui aux premières pluies laisse réapparaitre de gros trous qui sont autant de risques d'accidents surtout la nuit.
En conclusion, au regard des chiffres alarmants, de la courbe exponentielles des accidents de la route, on ne peut que tirer une fois de plus la sonnette d'alarme en ce qui concerne la situation actuelle qui est le résultat de l'incivisme, du comportement irresponsable de certains chauffeurs qui conduisent sous l'effet de l'alcool, de celles et ceux qui utilisent le téléphone au volant, ceux qui brûlent les feux rouges , plus particulièrement les chauffeurs des grands taxis, des bus, des semi-remorques, des autocars qui sont souvent à l'origine des drames, des hécatombes aux regards des nombreuses victimes qui sont sacrifiées chaque jour sur l'autel de l'inconscience.


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