Madrid multiplie ses contacts avec l'Union européenne afin de ficeler, « le plus rapidement » un nouvel accord de pêche. Mardi, le le ministre espagnol de l'Agriculture, de l'alimentation et de l'environnement, a rencontré la commissaire européenne chargée de la Pêche et des affaires maritimes, Maria Damanaki.. Miguel Arias Canete a notamment déclaré, à la suite de cet entretien, que «le gouvernement espagnol va appuyer les négociations entre le Maroc et l'Union européenne (UE) pour la conclusion d'un accord de pêche "le plus tôt possible". "L'Espagne va appuyer le processus de négociations entre le Maroc et l'Union pour la conclusion d'un accord de pêche afin qu'il se fasse rapidement. Et sitôt qu'il y a un mandat de négociations, que nous espérons au mois de janvier, les négociations bilatérales entre le Maroc et la Commission européenne seront possibles", a indiqué le ministre espagnol, dans une déclaration à la MAP. Il a, à ce sujet, souligné l'importance de cet accord pour l'Espagne qui va tout mettre en œuvre pour y parvenir, relevant avoir souligné à Mme Damanaki la nécessité d'"entamer les négociations sitôt que possible", et transmis à la responsable européenne "la volonté de l'Espagne d'avoir les meilleures relations avec le Maroc et de trouver des accords équilibrés en matière de pêche". Le ministre a, en outre, fait savoir que l'"Espagne va entamer une compagne pour qu'il n'ait pas à nouveau de problèmes au niveau du Parlement européen", faisant état des discussions entre les professionnels de la pêche marocains et espagnols qui sont parvenus à des accords techniques de pêche. Il a de même affirmé avoir évoqué avec la commissaire européenne les compensations financières en faveur de "la flotte espagnole qui a dû arrêter ses activités, non pas à cause d'une décision du Maroc, mais en raison d'un conflit politique au sein du Parlement européen". M. Canete s'est dit optimiste quant à des négociations entre le Maroc et l'Union européenne en matière de pêche, ajoutant avoir indiqué à la Commissaire qu'"il ne s'agit pas d'un petit accord de pêche et que l'Espagne veille à entretenir les meilleures relations avec le Maroc". Il a souligné l'importance d'avoir une politique méditerranéenne et européenne "forte" avec le Maroc, assurant que l'Espagne va appuyer cet accord, ainsi que le Royaume dans ses relations bilatérales avec l'Union européenne. Par ailleurs, la commission maroco-espagnole des professionnels de la pêche, a appelé, mercredi, à la négociation "rapide" d'un nouvel accord de pêche UE-Maroc, qui soit bénéfique pour les deux parties. Lors d'une réunion à Barbate consacrée à définir la feuille de route que suivront les professionnels de la pêche des deux pays dans l'avenir, notamment après le rejet dernièrement par le Parlement européen (PE) de la prorogation de l'accord de pêche entre le Royaume et l'UE, la commission a souligné l'impératif de parvenir à un nouvel protocole "le plus rapidement possible" eu égard aux répercussions aussi bien économiques et sociales du blocage dudit accord sur les professionnels de la pêche affectés et leurs familles. Au cours de cette réunion, qui a rassemblé le secrétaire général de la confédération Espagnole de la pêche Javier Garat, le président de la Fédération Andalouse des professionnels de la pêche, Pedro Maza et le vice-président de la fédération des pêcheurs du Maroc, Youssef Benjelloun, la commission a dénoncé le blocage dudit accord par le Parlement Européen, estimant que tout nouvel accord de l'UE avec le Maroc doit se baser sur des aspects purement techniques, "loin de toute considération politique". La commission, qui a exigé la négociation "rapide" d'un nouvel accord de pêche entre l'UE et le Maroc qui soit bénéfique pour les deux parties, a affirmé qu'elle continuera de travailler pour "sensibiliser" le Parlement Européen et les Etats membres de l'UE de "la nécessité et de l'importance" du renouvellement de cet accord. Entretien à Madrid entre M. Amrani et le ministre espagnol des AE D'autre part, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Youssef Amrani, a eu des entretiens, mercredi à Madrid, avec le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, M. José Manuel Garcia Margallo. Cette rencontre a eu lieu, à la suite de l'audience qui lui a été accordée par le président du gouvernement espagnol, M. Mariano Rajoy. M. Amrani a saisi cette réunion pour prendre congé officiellement des autorités du pays hôte, à la suite de la fin de sa mission en tant que secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), indique le ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération. A cette occasion, M. Garcia Margallo a félicité M. Amrani "pour l'excellent travail accompli dans l'exercice de ses responsabilités à la tête du secrétariat général de l'UpM", souligne la même source dans un communiqué parvenu à MAP-Madrid. Cette réunion a constitué une occasion pour les deux ministres d'aborder plusieurs questions bilatérales, régionales et internationales d'intérêt commun. Lors de cette entrevue, M. Garcia Margallo a souligné que le gouvernement espagnol "suit avec intérêt" le processus de réformes initié par SM le Roi Mohammed VI et "la nouvelle étape politique entamée par le Royaume, suite aux élections législatives du 25 novembre dernier". Le chef de la diplomatie espagnole a exprimé, à cette occasion, le souhait de son pays "d'approfondir davantage" les relations entre l'Espagne et le Maroc qui sont "très étroites". La même source souligne que les deux ministres ont abordé, entre autres, "la situation des entreprises espagnoles au Maroc et la possibilité d'élargir les champs de coopération économique entre les deux pays, notamment dans les secteurs énergétique et des communications". L'organisation de la 10ème réunion mixte maroco-espagnole de haut niveau a été également parmi les sujets évoqués par les deux parties. MM. Amrani et Garcia Margallo ont mis l'accent, en outre, sur "la nécessité de poursuivre le renforcement des relations entre le Maroc et l'Union européenne (UE), à travers l'approbation d'un nouveau plan d'action" axé sur cet objectif, poursuit le communiqué. Le chef de la diplomatie espagnole a relevé, à ce propos, l'importance de "chercher des solutions ingénieuses aux problèmes actuels, étant donné que les relations entre le Royaume et l'UE sont bénéfiques pour les deux pays". S'agissant des questions à caractère régional, le ministre espagnol s'est félicité de la "tâche accomplie par le Royaume dans le cadre des initiatives lancées sur le plan méditerranéen, notamment celui de l'UpM, dont le secrétariat général était assumé par M. Amrani jusqu'à sa nomination" au poste de ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération. (d'après MAP)