des mouvements terroristes Tindouf est une pépinière de terroristes. C'est ce que laisse entendre un article de la spécialiste de la question maghrébine, Alaya Allani, publié par «Al Arabiya Institute for studies». Alors que le monde entier se mobilise pour combattre les groupuscules jihadistes dans le nord du Mali, l'auteure de l'article nous révèle que quelques dizaines de jeunes du polisario ont rejoint le mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). L'académicienne, qui a effectué un déplacement au Mali pour procéder à une enquête sur le terrain, a indiqué que le Mujao «comprend 1.000 combattants dont 300 éléments sont issus du polisario et 200 autres appartiennent au groupe terroriste Bako Haram». Pour elle, le nord du Mali s'est transformé en «sanctuaire pour les activités djihadistes menées par des combattants locaux et étrangers qui utilisent à leur propre avantage l'instabilité politique qui a obéré la capacité de Bamako à faire face aux séparatistes et à la menace terroriste d'Al-Qaïda». En fait, les conclusions de la chercheure tunisienne viennent confirmer d'autres thèses démontrant de manière apodictique les accointances entre le polisario et les milieux terroristes. Yonah Alexander, directeur du Centre international pour les études contre le terrorisme a déjà levé le voile récemment sur les mécanismes générateurs contribuant à une radicalisation parmi les jeunes des camps de Tindouf. Pour lui, la forte adhésion de dizaine de membres du polisario au Mujao ne traduit en fin de compte que «l'exacerbation des conditions de vie dans les camps de Tindouf, où les populations sont séquestrées contre leur gré par les milices des séparatistes». Et d'ajouter que le Mujao, une filiale d'Aqmi qui a déclaré la guerre à l'Occident, a le polisario comme partenaire. Même son de cloche auprès de Peter Pham, directeur du centre Michael Ansari pour l'Afrique, relevant du think tank américain Atlantic Council. Pour rappel, un rapport qui a été établi par l'Institut européen des études stratégiques a mis en exergue l'effritement de la légitimité du polisario vis-à-vis de la population séquestrée, et son isolement sur la scène internationale. Le rapport souligne que «le seul véritable soutien sur lequel le polisario peut compter est celui de l'Algérie» qui joue des mains et des pieds pour «tenter de déstabiliser» son voisin, le Maroc. L'Institut européen a en outre souligné les pratiques de répression et de tortures contre toute personne osant critiquer le mode de gestion de la junte militaire polisarienne.