Le groupe terroriste d'Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI) monte en puissance dans la région du Maghreb et dans le Sahel et fait cause commune avec d'autres groupes comme «les séparatistes violents du +Polisario+», écrit le Washington Post dans son édition du week-end. «AQMI intensifie ses activités dans le Maghreb tout en faisant cause commune avec d'autres groupes, comme les séparatistes violents du +Polisario+», souligne Jennifer Rubin, dans un article intitulé «Al-Qaeda en marche», en faisant observer que cette alliance pragmatique se déploie dans les pays de la région «où le pouvoir central est en déliquescence». Plusieurs médias internationaux ont, en effet, relayé des informations attestant de la collusion du «Polisario» avec AQMI, en citant notamment le kidnapping de ressortissants occidentaux en plein cœur de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie. Le Directeur du Centre International pour les Etudes contre le Terrorisme (ICTS), relevant du Potomac Institute à Washington, Yonah Alexander, affirme que le «Polisario» s'est mué en «force d'appoint» de la guerre déclarée par AQMI et le «Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest» (MUJAO) contre l'Occident. Le ralliement de dizaines de membres du «Polisario» au Mujao dans le nord du Mali «constitue la suite somme toute logique d'une radicalisation du +Polisario+ et de l'exacerbation des conditions de vie dans les camps de Tindouf, où les populations sont séquestrées contre leur gré par les milices du +Polisario+», souligne-t-il, en appelant la communauté internationale «à prendre ses responsabilités face aux menaces que constituent le séparatisme et le terrorisme contre la stabilité et la sécurité du Maghreb et du Sahel».