et professionnels du secteur Les professionnels de la pêche obtiennent gain de cause. Après avoir décidé de suspendre totalement leur activité, en observant un sit-in devant le ministère de tutelle, ils ont mis fin à leur mouvement de contestation suite à un accord avec le département de Aziz Akhannouch. En fait, les deux parties ont convenu, mardi 25 décembre, de mettre en place un plan d'aménagement de la crevette pour l'année 2014 et ce en collaboration avec l'Institut national de pêche halieutique, conformément aux revendications des professionnels. Mohamed Alallou, secrétaire général de la confédération nationale de la pêche côtière au Maroc (CNPCM), a déclaré à Al Bayane, qu'il «s'agissait d'une rencontre cruciale ayant pour objectif de trouver des solutions pragmatiques, voire rationnelles». Ainsi, il a été décidé de faire de l'année 2013, une année de dialogue et de concertation avec, bien sûr, l'implication des patrons de pêche. Pour lui, «ces derniers sont les mieux désignés pour participer activement à l'élaboration de ce plan, vu la grande expérience et le savoir faire qu'ils sont acquis sur le terrain». Aussi, les deux parties se sont accordées sur la préservation des zones de reproduction de crevettes, ou celles dans lesquelles elles sont pêchées, a-t-il souligné. Et d'ajouter, «pour nous, la préservation de la richesse halieutique est un devoir national, mais nous estimons que le plan d'aménagement de la pêche crevettière contient des mesures rigoureuses et ne répond nullement aux besoins ni des professionnels ni du marché local». Notons dans ce sens, que le plan d'aménagement contient des dispositions sévères à l'encontre des pêcheurs et armateurs, allant même jusqu'à prévoir des contraintes corporelles. L'autre point sur lequel la confédération et les chambres de la pêche maritime ont des griefs concerne le quota de pêche réservé aux armateurs. Selon une source au sein de la CNPCM, le nouveau plan réduit largement la capacité des bateaux en matière de pêche de crevettes, en leur fixant un quota de 5 caisses, soit 100 kg de crevettes, et ce à partir d'Agadir vers le nord du royaume. Tout dépassement est assorti d'une peine corporelle. Les professionnels crient également au quota consacré à la pêche du poulpe. En d'autres termes, ils veulent «une bonne répartition de la richesse halieutique à niveau national», souligne notre source. Pour plus d'explications, le plan d'aménagement, objet de la discorde, autorise la pêche de seulement 3 tonnes par marée et par bateau pour les armateurs du Sud, alors que ce quota est revu à la baisse quand il s'agit des pêcheurs du nord (de Lâayoune à Nador) pour lesquels il est fixé à 400 kg par bateau et par marée. Pour les professionnels, cela relève de l'injustice pur jus. Soulignons par ailleurs que les armateurs et marins de la ville de Nador observent une grève depuis plus de 11 jours, en protestation contre ce qu'ils désignent comme une concurrence déloyale de la part de certaines régions du Maroc. Une intervention des autorités, dans ces conditions, demeure urgente souligne Mohamed Alallou.