L'équité et l'égalité au cœur de débat Dans le cadre de ses activités de sensibilisation, la section locale d'Agadir du PPS-Espace de l'équité a tenu, samedi dernier au complexe culturel Mohamed Khaïr-Eddine, une table ronde à laquelle a pris part une pléiade de participants, ou plus exactement de participantes, puisque l'assistance était essentiellement féminine. Cette rencontre qui s'insère dans la dynamique du débat enclenché autour des thématiques d'actualité, au lendemain de l'adoption de la nouvelle constitution, était l'occasion de mettre en exergue les avancées sur ce chantier là et de mettre le doigt sur les entraves et les perspectives. Après avoir cadré le thème de discussion et mis l'accent sur l'importance d'une telle initiative en termes de sensibilisation et de mobilisation autour des hautes valeurs sociétales, Fatéma Echaabi, modératrice de cette conférence, membre du Comité central du parti, a donné la parole, en premier lieu, à Fatima Benchraik, militante associative et des droits humains qui, durant sa communication, a soulevé les problèmes de l'usurpation des droits des femmes au niveau de la procréation, de la maternité, du mariage... Dans ce sens, elle rappela que les résolutions de l'organisme mondial des droits de l'homme ne sont pas toujours respectées, en dépit des efforts entrepris à cet effet. Dans un autre registre, l'intervenante a souligné qu'on a tendance à se limiter à l'équité politique, alors qu'on devrait élargir l'éventail de l'équité pour englober pareillement les aspects économique, social, culturel... par ailleurs. Elle ne manquera pas de faire incomber ces déficits aux formations politiques, particulièrement démocratiques et progressistes qui, à ses yeux, n'assument pas pleinement leurs responsabilités en matière d'équité et d'égalité de sexe. La seconde intervention animée par Ayyad Sbai, chercheur en sociologie, s'est focalisée sur l'historique rocambolesque de la cause féminine, à travers les siècles. A ce sujet, la condition de la femme est passée par plusieurs étapes transitoires dont notamment l'ère mythique, traditionnelle et moderne. Tout d'abord, indiqua-t-il, la femme a été abordée dans la littérature arabe comme étant un être aux droits complètement émoussés. Par la suite, nombre de sociétés ont valorisé le rôle névralgique de la femme. Aujourd'hui, elle est érigée aux tout premiers plans. Chez nous, cette distinction n'est pas encore atteinte, au vu de sa relégation encore au second plan, au niveau des centres de décision. Cependant, il faut bien reconnaitre, que l'institution marocaine a donnée à la femme des marges aussi étendues que réalistes au niveau de l'émancipation féminine. Ces deux communications ont suscité par la suite, un débat libre et fructueux de la part de l'assistance.