Comment se positionner par rapport au devenir du Sahara ? Quelles stratégies adopter face à la conjoncture géopolitique dans la région ? Tels sont les deux grands axes à l'ordre du jour d'un débat très vif entre les cadres et les potentialités des Tribus Aït Oussa venus des quatre coins du pays et de l'étranger, samedi 25 décembre 2010 à Assa. En fait, face à l'évolution fluctuante de la question du Sahara marocain, de ses dimensions historiques et ethniques, et ses retombées géopolitiques, économiques, sociales… tant sur la fragilité de l'équilibre ethnique de la population que sur ses attentes et ses aspirations, les Aït Oussa, l'une des plus grandes fédérations tribales sahraouies, expriment de profondes inquiétudes et appellent l'Etat à plus de réflexion et de méditation. Ainsi, l'initiative de l'Etat d'octroyer une autonomie élargie aux provinces sahariennes récupérées se répercute directement sur les Tribus Aït Oussa si l'on sait qu'une partie de leur territoire tribal historique était sous occupation espagnole. Face à cette situation de no mans land géopolitique, les dernières initiatives des élites de ces tribus ayant été proposées à l'Etat vont dans le sens d'une « prévention contre l'atteinte au moindre grain de terre de la tribu dans toute négociation étrangère ou réaménagement régional du territoire tribal ou découpage administratif sans leur implication directe ». Ayant payé de lourds tributs dans le conflit du Sahara (le chiffre de 6000 martyrs, indemnités dérisoires des veuves et de leurs enfants, sous-emploi ou chômage, quasi absence de structures économiques…), la fédération demande une réhabilitation effective qui corresponde au volume des sacrifices et des contributions de ses membres dans la défense de la nation (engagement de la population dans la Résistance nationale, dans l'Armée de Libération et dans les FAR,…). À cet effet, le débat dans son volet social appelle l'Etat à faire participer les cadres de la tribu dans la chose publique aux niveaux national, régional et local, de créer l'emploi pour la jeunesse, de soutenir la population démunie, de combattre la discrimination dans l'accès aux études supérieures ( cas du candidat aux différents Masters exclu par un jury de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines d'Agadir parce que l'un de ses membres associe la tribu au Polisario ), et de lever les sanctions administratives contre les cadres de la tribu ( cas des trois fonctionnaires suspendus par la direction de TV Laâyoune), de faire profiter la région d'un développement durable réel… La fédération, qui compte parmi les plus grandes fractions de la région saharienne et qui occupe de par son enracinement très profond dans la région un espace géographique très large du Sahara, ne tolère pas d'être traitée comme une « tribu du Nord » et d'être exclue de toute négociation portant sur son territoire historique. À ce propos, elle propose, comme première étape dans le processus de sa réhabilitation, la création d'une province à Almahbas-Jdeiria pour entamer la promotion de ses régions. À la fin de la réunion, un Bureau de Coordination des Tribus Aït-oussa a fait voter un communiqué dont voici le contenu : Les notables, chioukhs, élus, cadres, femmes et jeunesse des tribus Aït Oussa, venus des différents lieux de leur résidence, en plus des membres de leur communauté à l'étranger, qui se sont réunis dans la ville d'Assa, chef-lieu de la province Assa-Zag, samedi 25 décembre 2010 : - Soutiennent toutes les initiatives constructives lancées par ses différents composants, et lesquelles initiatives visent la réhabilitation des tribus Aït-Oussa de façon qui reflète leur unité et leur disposition permanente à arracher leurs droits légitimes, - Eu égard au rôle historique, stratégique et politique de ces tribus, leur traitement en tant que composant principal et incontournable dans le conflit du Sahara, demeure inaliénable lors de toute résolution ou stabilité géostratégique dans la région, que ce soit dans le présent ou dans le futur. - Déclarent à l'opinion publique ce qui suit : Primo : Ils appellent l'Etat marocain à la création d'une province administrative dans les régions d'Almahbas-Jdeïria, dans la profondeur territoriale des tribus Aït-Oussa, en attendant de parvenir à une solution du conflit du Sahara, et ce dans le respect de leurs étendues spatiales et leur présence naturelle dans leurs terres historiques. Secundo : Ils appellent à la mise en application des contenus du Discours Royal du 3 janvier 1010, et ce sur quoi il a mis l'accent notamment l'ouverture de la Commission Consultative de la Régionalisation sur les propositions et visions des forces nationales vives et la nécessité d'adopter par celle-ci une approche participative qui concorde avec le poids et le volume des sacrifices des tribus Aït-Oussa et de leurs potentialités. Tertio : Ils attirent l'attention de l'Etat marocain que l'exclusion des tribus Aït-Oussa de toute résolution concernant la région serait une erreur stratégique inadmissible. E. L Point de mire Taznakht /Ouarzazate : une calamité! On reviendra, non sans amertume, sur le tronçon Taznakht/Ouerzazate, long d'environs 88 kilomètres. Depuis déjà belle lurette, cette liaison routière se trouve dans un état piteux. La route est si étriquée et accidentée qu'elle représente un péril permanent pour les usagers. Et pourtant, cette desserte mène à l'une des régions touristiques les plus prisées en termes d'oasis, de gorges et sites exotiques. Depuis un certain temps, les travaux du renforcement de la route vont bon train, dans le sillage de l'aménagement du réseau routier dans la région. Inutile d'avancer que ce projet a suscité un large sentiment de réjouissance aussi bien chez les citoyens que les visiteurs. Cependant, on déplorera atrocement que ces réalisations avancent à pas de tortue, au point d'exaspérer tous ceux qui empruntent ce tronçon infernal. On croit savoir que la société qui s'est adjugé le marché a procédé aux multiples sous-traitances. Chose que la direction de l'équipement de Ouarzazate a réprouvée énergiquement, mais sans pouvoir pallier à bon escient. D'aucuns diraient que ces déchéances lamentables ont coûté la vie au directeur régional qui n'aurait pas pu, dit-on, tenir le coup et a tiré sa révérence, dernièrement. Une situation des plus désastreuses, si l'on sait que l'administration se trouve vraiment à cours de moyens rédhibitoires pour mettre un terme à des déficits au niveau de l'exécution des projets. Le cas de la route de Taznakht/Ouarzazate est criard, car les travaux présentent éternellement un désagrément, voire un cauchemar pour les automobilistes qui courent un danger permanent, sans parler du temps fou dépensé pour une centaine de kilomètres (plus de deux heures de trajet). A l'heure des chantiers qui pullulent dans l'ensemble du territoire du royaume, en matière de réseaux routier, autoroutier, aéroportuaire, portuaire…, il s'avère judicieux de consolider les dispositifs de contrôle, de suivi et de pénalisation pour contrecarrer tous les actes de démission et de nonchalance dont font preuve certaines compagnies irresponsables et inciviques. Saoudi El amalki Pignon sur rue Trafic de drogue Les services de la gendarmerie ont mis la mis, récemment, sur deux trafiquants de drogue (plus de sept tonnes), aux alentours de Ait Melloul, à une vingtaine de kilomètres au nord d'Agadir. L'engin, immatriculé espagnol et à bord duquel un chilien et un marocain tentaient de camoufler cette denrée gigantesque de Chira, a été surpris, en pleine opération de détournement Milieu rural C'est aujourd'hui que le conseil préfectoral d'Agadir Ida Outanane présente, au village de l'électricien d'Agadir, le projet de développement des zones rurales de la préfecture. Une initiative participative qui vise à mettre en place une vision concertée au service des régions déshéritées. Il faut dire que les communes rurales relevant de la préfecture d'Agadir Ida Outanane, au nombre de douze, ont nettement besoin d'intérêt et d'appui, en terme d'infrastructures et de services sociaux. Grogne Nombre de fonctionnaires des directions régionales du département de la culture crient scandale. Selon eux, ils s'indignent du fait qu'ils ont passé l'examen de la qualification professionnelles, mais constatent, malheureusement que le clientélisme est monnaie courante et barre la route à toutes les bonnes compétences de l'accès à la promotion interne. Une attitude inadmissible qui suscité un tollé dans les rangs des employés de la culture, pourtant censée diffuser les principes de l'équité et de l'égalité. Vie partisane Assemblée générale de la section locale d'Agadir du PPS Conformément à la feuille de route adoptée par le parti, la section locale d'Agadir a tenu, jeudi 30 décembre 2010, au complexe culturel Mohamed Khair-Eddine, l'assemblée générale ordinaire, en présence d'une cinquantaine de camarades. Dans son rapport moral, Saoudi El Amalki, premier secrétaire de la section a relaté les derniers développements de la cause nationale et la détermination du parti à aller de l'avant pour le triomphe de l'intégrité territoriale. Par ailleurs, il exalta le succès du 8ème congrès national aux plans de l'efficacité de l'organisation et de la logistique, de l'adoption unanime de ses thèses, du rayonnement politique et de l'originalité de la démocratie interne. Enfin, il mit en exergue les tâches et les enjeux nationaux et locaux à relever, à l'horizon des prochaines élections de 2012. Pour sa part, Fatima Echaabi, trésorière de la section, a mis en relief, dans son rapport financier, les différentes lignes du budget, émanant des adhésions et des sacrifices des camarades et des appuis des sympathisants. Après la discussion exhaustive de ces documents et leur adoption à l'unanimité, l'assemblée a élu le comité de la section composé de 35 membres et le bureau exécutif de 15 camarades. L'assemblée générale a également reconduit à l'unanimité le camarade Saoudi El Amalki, premier secrétaire de la section pour le prochain mandat. L'assemblée s'est achevée dans l'enthousiasme et l'engouement, avec une nette volonté de hisser le niveau organisationnel de la section. Voici la liste des membres du bureau de la section - Saoudi El Amalki - Abdallah Hafdi - Fatima Echaabi - Saloua Ababou - Hassan Amalou - Hassan Oumribt - Rachid Lafram - Jamila Ait Belal - Ali Bouchane - Abdarrahim Anbi - Khlid Medkouri - Houcine Boubker - Nabil Oulkadi - Brahim Achsas - Mehdi El Arabi Lycée français d'Agadir Des conduites à proscrire Les parents d'élèves du lycée français d'Agadir dénoncent le comportement abusif dont fait preuve, depuis fort longtemps, la direction de cet établissement de coopération. Ces agissements inconvenants n'ont jamais cessé de porter préjudice au déroulement normal de cette institution et entrave, selon nombre de plaignants, l'acte pédagogique et éducatif s'y opérant. Pire encore, on mène la vie dure aux mômes relevant, néanmoins, des familles aisées et dont les tuteurs constituent l'élite politique, économique et sociale de la cité et paient des sommes considérables pour que leurs enfants bénéficient d'un enseignement les qualifiant à contribuer, dans l'avenir, au développement de leur pays, étant les adultes de demain. Des faits affirmés par l'huissier de justice qui, au terme du procès verbal de constat, datant du 10/12/2010, confirme les prétentions d'un parent d'élève ayant eu recours à la justice, vu le blocage que connait le dialogue avec les responsables de cet établissement. Pour se demander, encore une autre fois, qui est derrière toutes ces attitudes violant les principes de la pédagogie et de l'éducation, devant faire du bien être de l'apprenant, le centre de leurs préoccupations. Ces conduites ont eu des incidences néfastes sur le rendement des élèves y évoluant. Car, il faut bien le souligner, les résultats de baccalauréat de l'année 2008 ont été décevants, voir catastrophiques en terme notamment de l'option sciences économiques. Aussi, les parents des élèves, ont-ils été informés par l'administration de l'établissement que six élèves de ce lycée ont été recalés et que leurs parents respectifs sont appelés à faire le nécessaire pour inscrire leurs enfants ailleurs. Soucieux des études et de la scolarisation de leurs enfants, les parents de ces élèves se sont confiés, d'après leurs déclarations, au lycée Victor Hugo de Marrakech dont le proviseur, ayant fait montre de compréhension et de responsabilité, ne s'est pas empêché de tenter de mettre terme à la souffrance de ces élèves et à celle de leurs parents, en procédant à leur inscription. Mais, quelques semaines plus tard, en date du 3 septembre 2008, ces tentatives se sont avérées vaines, car le proviseur principal du même établissement, avait informé un parent d'élève quant à l'impossibilité d'accueil de son enfant au sein de ce lycée, vu le droit dont il bénéficie et lui permettant de redoubler la classe au sein de son propre établissement, le lycée français d'Agadir, sous-entend-on. A son retour à la ville d'Agadir, elle s'est rendue compte que son enfant ne peut plus accéder à l'établissement et qu'elle est appelée, en revanche, à l'inscrire au CNED, pour qu'il puisse accéder à l'examen final du bac. Dans le même contexte, la direction a retenu, en terminal tous les élèves renvoyés, sauf un d'entre eux, ce qui demeure pourtant inconcevable au sein d'un établissement scolaire, censé plutôt, veiller à l'instauration des principes de l'égalité des chances, pour se demander, encore, où l'on est, au sein de cet établissement, du recours aux approches pédagogiques et psychologiques. Ces parents d'élèves interpellent, donc, toutes les autorités compétentes pour remédier aux dérapages qui ne cessent de surgir, dans cette institution et qui sont souvent synonymes de répercussion. Citons à titre d'exemple, le cas de l'élève ayant été renvoyé par la direction de l'établissement, dans l'attente, avance-t-on, de la tenue du conseil de discipline qui n'aura pas lieu avant le 10 janvier 2011, sachant que cet élève a été renvoyé du lycée avant le 10/12/2010. Un acte qui ne fait que pérenniser la déperdition scolaire et nuire à l'image d'un établissement réputé de la qualité de ses prestations du sérieux, de la persévérance, de la compétence, de l'abnégation et du dévouement de ses cadres administratifs et pédagogiques! Rappelons, enfin, que l'association des parents d'élèves avait déjà organisé, il y a quelques temps, un sit-in devant le lycée pour protester contre des actes irréfléchis de la direction. S.E.A A chaque jour suffit sa peine Drôle de situation de la coopération française à Agadir! Au moment où des voix de désapprobation s'élèvent contre la direction «féminine» au lycée français d'Agadir, on ne cesse de louer des éloges de la direction «féminine» également de l'Institut Français d'Agadir. Une contradiction qui se fait sentir, sous les yeux de la direction «féminine» du consulat général de France à Agadir. Comme quoi la suprématie «féminine», présente des fois un certain déséquilibre à combler au plus vite. Ici, dans notre image, la directrice de l'IFA, Béatrice Bertrand, dans l'une de ses innombrables et intéressantes prestations culturelles. Espace poétique Leila Errhouni dans ses œuvres Leila Errhouni, enseignante universitaire à la faculté des lettres et sciences humaines d'Agadir se distingue également par sa contribution culturelle dans le paysage associatif de la région. Aux côtés d”une flopée de compétences aguerries dont fatema Echaabi et bien d'autres, elle met en place une activité des plus prosées; à savoir le festival “FOUNOUN” des arts poétiques marocains dont les préparatifs de la prochaine édition sont résolument mis à contribution. Laila, éprise de cette morsure poétique qui l'ensorcèle, se lance pareillement à l'aventure de la publication. Joliment illustrés par l'artiste peinture Mostapha Belkadi, alias Beka, son oeuvre “ présents à l'oubli”, véritable délice de vocables et de métaphores à mettre à genou les plus féroces des fauves. Doté d'une exquise construction sensuelle, à la fois suave et rebelle, la plume de Leila s'en va défricher les antagonismes d'une vie de controverses et de mysticismes, à outrance. La poésie, au sens noble et universel, est, en fait, un palliatif inoui de s'approprier l'osmos d'une existence enchevêtrée. Pour son apparition “scribouillarde”, Leila a plus qu'épater par la fraîcheur de son verbe et la ferveur de sa verve! S.E.A