Le ministère accorde la priorité à la santé mentale et psychique Le ministère de la Santé place la santé mentale et psychique au premier rang de ses priorités avec pour objectif de remédier à la situation dont elle pâtit, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi. Le ministre, qui répondait à une question orale du groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des conseillers sur "l'état de la santé mentale dans le pays", a souligné que ce domaine souffre d'une grande pénurie de compétences humaines et de ressources financières. Cette situation préoccupante fait de la promotion du secteur une des priorités au cours des prochaines années, souligne M. El Ouardi, surtout que le Maroc a réitéré son engagement pour le respect des droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus. Et le ministre de poursuivre que dans le cadre du plan d'action 2012-2016 de son département relatif à la santé mentale, une série de mesures ont été prises, notamment le renforcement de la capacité d'hébergement qui sera portée à 3.000 lits avant fin 2016, contre 2.234 actuellement. Il a également mis l'accent sur l'ouverture cette année de trois nouveaux centres de traitement de la toxicomanie (Tétouan, Marrakech et Nador), la construction de trois autres à Agadir, Fès et à Al-Hoceima en 2013, et l'élargissement des services dans quatre centres d'ici 2016 (Tanger, Larache, Ksar El Kebir et Chefchaouen). S'agissant du déficit en ressources humaines, le ministre a affirmé que son département œuvrera pour redresser cette situation à travers la formation de 30 psychiatres par an et la mise en place de quatre sections universitaires de Pédopsychiatrie et de psychiatrie pour adolescents, en partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieur, pour la formation de dix médecins spécialisés en psychiatrie et 185 infirmiers spécialisés par an. Côté financier, M. El Ouardi a fait savoir qu'en 2012 un budget de 35 millions de dirhams a été alloué à la modernisation et au développement des établissements de traitement des maladies mentales et psychiques, et un montant de 50 millions de dirhams pour les médicaments, de sorte à permettre à 150.000 patients d'en bénéficier gratuitement chaque année, outre l'élargissement du programme de réduction des risques de consommation de drogues pour atteindre 8.000 bénéficiaires d'ici 2016.