La future coalition gouvernementale, composée du Parti de justice et de développement (PJD), du Parti de l'Istiqlal (PI), du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et du Mouvement populaire (MP), poursuit , sûrement et à un rythme soutenu, ses tractations en vue de parachever la constitution du prochain gouvernement dans les plus brefs délais. Selon des informations concordantes, les négociations se déroulent dans un climat plus serein entre les leaders des quatre partis composant cette coalition, Abdelilah Benkirane secrétaire général du PJD, Abbas El Fassi, secrétaire général du PI, Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS et Mohand Lanser, secrétaire général du MP. Après avoir tranché la question de la présidence de la Chambre des représentants, qui reviendrait au Parti de l'Istiqlal, arrivé deuxième lors du scrutin du 25 novembre, les quatre responsables, ajoutent les mêmes sources, ont mis en place deux commissions restreintes. La première, composée d'un membre de chaque parti, devrait mettre au point un projet de charte gouvernementale qui servira de base à la future coalition gouvernementale pour mener à bon port le prochain gouvernement. La deuxième commission, formée de huit membres, deux de chaque parti, devrait élaborer un projet de déclaration gouvernementale que présentera le chef du gouvernement devant le Parlement. Et en parallèle, les leaders de la future majorité poursuivent leurs rencontres intensifiées pour finaliser l'organigramme du prochain gouvernement, l'affectation des portefeuilles ministérielles et le quota qui devrait être accordé à chaque formation politique. Depuis lundi, les leaders des quatre partis se rencontrent chaque jour. Ce jeudi, dans la matinée, indiquent les mêmes sources, une rencontre devrait avoir lieu entre eux pour examiner les projets préparés par les commissions mises en place et les finaliser. Tout porte à croire que la boucle n'est pas loin d'être bouclée avant la fin de la semaine. La réunion de ce jeudi s'annonce décisive, font remarquer les mêmes sources. Il faut souligner dans ce cadre que cette coalition gouvernementale dispose d'une majorité numérique de 217 sièges sur les 395 que comprend la Chambre des représentants, le PJD (107), le PI (60), le MP (32) et le PPS (18), soit 55 % des sièges de la première Chambre. A ces sièges s'ajoutent ceux de trois partis politiques qui se sont engagés à soutenir les efforts du chef du gouvernement-désigné pour la formation d'un nouveau cabinet. Il s'agit des partis du Mouvement démocratique et social, d'Al Ahd addimoucrati et du Renouveau et de l'équité. Ce qui porte le nombre des députés sur lesquels l'équipe de Benkirane pourra compter à 224. Et mardi dernier, cinq députés ont annoncé la formation d'un groupement parlementaire indépendant, baptisé «Al-Moustakbal», qui entend soutenir la future coalition gouvernementale. Dans un communiqué rendu public mardi, le groupement explique que cette initiative émane de sa ferme conviction de «l'importance de l'étape que traverse le Maroc après l'adoption de la nouvelle Constitution et les élections législatives du 25 novembre qui illustrent la volonté de changement, de réforme des institutions et de concrétisation du développement durable, telle que exprimée par le peuple marocain». C'est dans cette optique que le groupement compte agir «en appui à la volonté de réforme et de changement dans la gestion de la chose publique», ajoute le communiqué. Le nouveau groupement parlementaire est composé de Miloud Chaâbi et Mohsine Chaâbi du Parti de l'Environnement et du développement durable, Ibrahim Takount du Parti de l'Action, El Ghazi Ajtyou, du Parti de l'Unité et de la démocratie et El Yazid Taghi du Parti de la Liberté et de la justice sociale. M. Miloud Chaâbi a été élu porte-parole du groupement. C'est dire que la future coalition gouvernementale bénéficie désormais du soutien de 229 députés sur les 395 que compte la nouvelle institution parlementaire. Ce qui lui permettra de mener le train des réformes entamées et concrétiser les contenus des la nouvelle Constitution. Le Parlement élira son président lundi prochain La nouvelle institution parlementaire élue le 25 novembre 2011 tiendra lundi prochain une session pour élire son président, indiquent des sources concordantes. Cette session, selon les lois en vigueur, devrait être présidée par le député le plus âgé. Selon les mêmes informations, c'est le député Rahal Jbil de l'Union constitutionnelle (UC), âgé de 86 ans, qui dirigerait les travaux de cette session. Et en cas de son absence, la présidence de la session devrait être confiée à Miloud Chaâbi (82 ans) qui a été élu sous les couleurs du Parti de l'Environnement et du développement durable. Après l'élection du président de la première Chambre, les députés passeront à la formation du bureau et des commissions. La présidence de la première Chambre reviendrait au Parti de l'Istiqlal, comme a convenu la future coalition gouvernementale lors de sa première rencontre lundi dernier.