Le parti de Abbas El Fassi recule à nouveau d'un point. Transhumance oblige, le PI se retrouve désormais en troisième position des groupes parlementaires à la première Chambre. La tête du peloton a été cédée, en effet, au nouveau groupe récemment né du rapprochement entre le RNI et l'UC, le «Rassemblement constitutionnel unifié». Ce groupe présidé par l'ancien ministre Rachid Talbi Alami compte quelque 69 députés, loin devant le PI (premier parti à l'issue des législatives de septembre 2007 avec 54 sièges). Un score réalisé grâce notamment à une série de «ralliements» de députés d'autres formations politiques. Le FFD, l'Alliance des libertés (dissout dans le PAM) ou encore du MDS de Mahmoud Archane et même du MP et du PPS, pour ne citer que ces partis qui ont perdu des élus allés renforcer les rangs du nouveau «Premier, sont groupe parlementaire». Cette nouvelle réorganisation des groupes parlementaires, officialisée le 15 avril dernier, relègue ainsi celui du PAM à la deuxième position avec 55 députés, le PJD (deuxième force de l'opposition) arrive au 4e rang avec ses 46 parlementaires. L'USFP garde sa 5e position avec 40 sièges. De ce fait, la majorité gouvernementale (ou ce qui en tient lieu) se retrouve renforcée en nombre (à défaut de cohésion) avec 215 députés sur un total de 325. Par ailleurs, après le retour de Abdellah Raffouch, alias «Ould Laâroussia», qui signe de nouveau dans le groupe RNI-UC, le nombre des députés n'appartenant à aucun groupe est réduit à trois personnes : Miloud Chaâbi (ex-PPS) le député démissionnaire (MP) Omar Sentissi et Houcine Naami, élu du parti travailliste d'Abdelkarim Benatik.