C'est désormais officiel. Le processus électoral, concernant le renouvellement des membres des collectivités locales, les chambres professionnelles, les conseils régionaux, les collèges des salariés et enfin la Chambre des Conseillers, ne sera entamé qu'en 2013. Et jusqu'à présent aucune date n'a été fixée. Il va falloir mettre en place d'abord tout un arsenal juridique devant régir ce processus pour pouvoir fixer une date à ces échéances qui s'inscrivent dans le cadre de la mise en place des contenus de la nouvelle Constitution, validée le 1er juillet 2011. C'est ce qui ressort des déclarations du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane aux médias cette semaine. Dans ce registre, d'aucuns s'interrogent sur les formules qui devraient être suivies et appliquées pour les cas des Chambres professionnelles et les conseils régionaux qui sont appelés à renouveler leurs bureaux dirigeants avant la fin de l'année. La même question est encore fortement soulevée pour la Chambre des Conseillers qui devra, selon son actuel règlement intérieur, procéder au renouvellement du tiers de ses membres, en plus du bureau et l'élection d'un nouveau président avant la fin de cette année. Pour Me Abdellatif Ouamou, membre du bureau politique du parti du progrès et du socialisme (PPS), les bureaux des conseils régionaux et des chambres professionnelles seraient renouvelés sans problèmes pour achever la période transitoire, selon l'esprit de l'article 176 de la Constitution. Et puisque ce sont les mêmes élus des différents collèges électoraux qui seront appelés à élire les membres sortants en 2012 de la Chambre des Conseillers, il serait procédé au renouvellement du tiers de cette dernière institution, explique ce juriste qui est également membre de la deuxième Chambre du Parlement. Cela revient à dire que même si le processus électoral lié à la concrétisation des contenus de la nouvelle constitution est reporté à 2013, cette année sera encore marquée par des élections concernant les grands électeurs au niveau des bureaux des chambres professionnelles et des conseils régionaux et à l'échelle de la deuxième Chambre. Mais d'aucuns soulignent que ces échéances ne seraient pas «chaudes», étant donné qu'elles ne concernent qu'une période de moins d'une année.