De toute évidence, les domaines à caractère social demeurent l'aspect nodal de la mission du gouvernement actuel. Il n'en reste pas moins évident que les volets d'ordre économique au sujet desquels le Maroc capitule à pas de titans, par le truchement de la politique des grands travaux, s'avèrent l'épine dorsale de ces élans salutaires. La tâche est à la fois ardue et ardente, pressée et pressante. Et ce n'est nullement un fait du hasard si le PPS, de par sa fibre socialiste imbue de générosité et de patriotisme, qu'il s'assigne, sans dérobade, des valises aussi brûlées que brûlantes. En fait, durant des décennies, au temps des majorités préfabriquées par un Pouvoir cynique, les brûlures sociales aux extrêmes degrés carbonisaient, à petits feux, les corps et les cœurs des millions de compatriotes, laissés pour compte. Dans une telle déchéance occasionnée par un régime oppressant et paupérisant, le social est relégué aux plus basses des marches avilissantes. Aujourd'hui, au bord de l'infarctus mortel, le pays se ressaisit et se rattrape tant bien que mal, dans ce qui a été, depuis longtemps, son marasme le plus inique. Proscrire tout ce déficit alarmant en quelques années de redressement, c'est trop demander à une nouvelle génération de réformes, relayées par une vision, une équipe, une passion, à partir de l'alternative de l'alternance. Dès lors, l'accent est résolument mis sur le social au cœur duquel trône désormais l'élément humain, au regard de l'initiative nationale du développement humain, des libertés d'agir au profit des acteurs associatifs, des dynamiques des coopérations étrangères, des échos favorables en crédibilité auprès des instances internationales…Dans ce climat, aussi bien ascendant que crucial, le PPS s'adjuge, au côté des alliés de l'Istiqlal qui s'offrent le dossier poignant de l'éducation nationale, les questions sociales les plus laborieuses. L'emploi, la santé, l'habitat, la culture, mais de quel bois doivent-ils se chauffer, les détenteurs de ces rocailles de Sisyphe ? Une faveur diraient les uns, un cadeau empoisonné rétorqueraient d'autres, un complot ferait croire les plus pessimistes. De toutes manières, les faits sont là, le PPS s'était engagé, au départ, avec conviction, audace et détermination, de rallier l'exécutif, non pas pour y roupiller et grincher à tort, mais défier et servir à souhait. La besogne n'est pas du tout aisée, il en est conscient. Et s'il avait voulu la facilité, il se la coulerait douce aux hamacs de l'opposition et, finalement, ce serait se dérober de cette tâche qui a toujours été sa raison d'être, celle de coller de près les causes suprêmes du peuple et de la nation. Sur ce, on vous dira, chers camarades, bon courage !