Le slogan du 8ème congrès national du PPS, à savoir « Nouvelle génération des réformes pour le Maroc de la démocratie » a été au cœur de la communication pertinente du maître Abdelatif Ouammou, membre du bureau politique du parti,, mercredi 25 août à la salle de la municipalité de Sidi Ifni. Abordant le parcours de la nation depuis le protectorat à la normalité politique, en passant par les phases de l'indépendance, les années de plomb et le combat du processus démocratique, il insiste sur des bases de stabilité et d'unicité qui ont toujours caractérisé ces longues péripéties séculaires du royaume. A ce sujet, l'orateur s'est focalisé sur l'actuelle ère du consensus historique, amorcée après l'adoption unanime de la Constitution révisée qui augure, sans doute, d'une entrée à la transition authentique. D'autant plus que cette étape nécessite une forte mobilisation en vue de parachever l'intégrité nationale dont les tournures sont confortées par la pertinence de la proposition relative de l'autonomie universellement reconnue. Ces enjeux dictent ce que le PPS lance à toutes les composantes de la vie active, en particulier le contrat politique, clef nodale d'une nouvelle étape transitoire. Cette approche longuement débattue et concertée au lendemain des échecs cuisants des précédentes échéances électorales, basée sur des assises fondamentales, à savoir le parachèvement de la cause nationale, l'approfondissement de l'édifice démocratique et le relèvement des cadences du développement socioéconomique et de la gouvernance. Dans ce sens, précise l'intervenant, les réformes entreprises par le pays sont censées être poursuivies et renforcées, à travers quatre niveaux majeurs, en l'occurrence constitutionnel, politique, économique et social et enfin culturel. Tous ces volets ont été décortiqués afin de mettre l'accent sur les mesures à prendre pour donner davantage de souffles, susceptibles de redynamiser la vie politique. D'autre part, souligne Abdelatif Ouammou, la pluralité au Maroc, depuis des lustres, demeure un atout névralgique afin de mettre sur pieds les fondements nécessaires du progrès. Cependant, malgré cette flopée de partis, la pratique politique laisse à désirer à cause des comportements marqués par la sacralité des personnes et l'émoussement des institutions. Ces déficits, outre les pratiques de fraude électorales, nécessitent la revalorisation de la politique, tout en respectant les spécificités partisanes, source d'enrichissement. C'est un travail de longue haleine, loin de toutes conduites de nihilisme et de désespoir qui ne riment à rien. Il faut bien reconnaître, conclut le dirigeant du PPS, que le Maroc a franchi des étapes considérables dans le processus de l'Etat de Droit et des Institutions et dans le sillage des développements multidimensionnels. Toutefois, au vu des dysfonctionnements qui persistent encore, d'autres générations de réformes doivent être amorcées, à travers de nouvelles conceptions et de nouveaux outils.