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Avec la directrice de l'Institut Français d'Agadir : La tolérance au service du partage
Publié dans Albayane le 05 - 10 - 2010

Depuis son arrivée à Agadir, il y a environ deux ans, Béatrice Bertrand, directrice de l'Institut Français d'Agadir (IFA), met en œuvre un nouvel engouement au sein d'une communauté régionale, en quête d'approches novatrices.
En effet, la sympathique dame de la coopération tricolore (la troisième d'affilée dans le Souss), met du cœur et du métier dans un environnement propice aux entrains inventifs. Pour elle, l'innovation n'est pas allée par quatre chemins, puisqu'elle emprunta, du premier coup, celui le plus court et spontané. Le feed back ne se faisait pas attendre, pour autant, car, sitôt, la dame de l'Hexagone ne tarda pas à forcer l'estime et conquérir le cœur de tout son entourage. Et c'est une femme sereine et pétillante qui s'offrit volontiers au jeu question/réponse, sans la moindre dérobade. Entretien.
*Question: Quelle évaluation feriez-vous de votre passage à Agadir, à la tête de l'IFA ?
-Beatrice : Il faut dire, de prime abord, que la disponibilité et le dynamisme de l'équipe de l'Institut m'a considérablement facilité la tâche. C'est un groupe plein de vitalité et d'enthousiasme, prédisposé à concrétiser notre projet de développement, en parfaite symbiose avec les partenaires marocains volontaristes et coopératifs. C'est aussi un autre Maroc qui s'offre à mes yeux, imbu d'activisme et de qualités humaines sans limites.
Quelles sont les particularités de votre conception de travail, vos priorités et soucis?
Il n'y pas de secret sur la démarche que je ne cesse d'entreprendre au grand jour. Celle de construire ensemble des actions mutualistes, touchant les points les plus reculés, car les droits n'ont pas de frontières. Cette entreprise de proximité contribue à faire réfléchir sur les préoccupations de tout le monde, à travers le développement de l'esprit critique et le sens de l'initiative. La jungle de la mondialisation incite, en fait, au resserrement des rangs et au rapprochement des actions humanistes.
Il est bien évident que vous prônez la diversité thématique et la teneur messagère des programmes suggérés au grand public. Pourquoi vous focalisez-vous sur le volet cinéma auquel vous consacrez davantage d'intérêt?
Il n'y pas de doute, l'image véhicule pertinemment le message escompté, d'autant plus que le tissu associatif et nombre de cinéphiles que nous convions à la salle Rialto un dimanche sur deux y trouvent du plaisir et du partage autour des problématiques soulevées. Au delà de la gratuité des spectacles, l'invitation que nous formulons à leur encontre a toujours été un signe de respect et de communion. Si le film occupe, il est vrai, une place de choix dans les menus proposés, il n'en demeure pas moins qu'un certain nombre de propositions sont concertées au préalable et je demeure toujours attentive aux points de vue évoqués dans ce sens.
Comment réagissez-vous à ce qui se déroule autour de vous?
Se sont des marques de tolérance que je ne cesse de relever dans un environnement vivement regardant. Le respect et le dialogue sont, entre autres, des qualités qui caractérisent la communauté marocaine, aussi bien les institutionnels, les élus, les acteurs associatifs, tous entreprennent des rapports privilégiés. Notre action fondée sur le partage culturel et l'apprentissage de la langue, loin d'être du reste une école en soi, est largement facilitée par cette synergie adoptive et cette acception généreuse. La mise en avant des sujets de forte acuité, notamment la condition féminine, les disparités sociales, les inégalités de travail...démontrent bien le degré de maturité et conscience manifestée par le Maroc d'aujourd'hui. Et c'est d'autant plus réjouissant que les attentes du public sont souvent exaucées par nos prestations concertées.
Point de mire
Agadir, la cité morne
Qui libérera la première station balnéaire du royaume du spectre de la morosité? On a beau pondre des complexes hôteliers haut de gamme, pieds dans l'eau, la «turbulence» touristique, fade et fanée, s'assoupit au moment où les visiteurs sont continuellement avides de vitalité. Hormis la saison estivale qui s'anime avec convivialité, stimulée, il est vrai, par la tiédeur du climat et la ferveur des citoyens, prenant d'assaut une corniche enivrante, le reste de l'année sombre dans une réelle nonchalance, telle l'indolence obséquieuse du corbillard. A peine les lueurs crépusculaires tombent-elles, que la vie suffoque et s'estompe «de-ci de là, pareil à la feuille morte», pour parapher Paul Verlaine, dans son fameux spleen «chanson d'automne». Il est bien évident que le produit littoral, conçu et confectionné pour une destination attractive comme Agadir ne devra nullement se contenter des buildings laitiers pour «incarcérer» ses touristes, chaudement veloutés dans les carcans affreux du «All Inclusive». La logique des choses voudrait bien qu'on agrémente cet effort infrastructurel par une véritable stratégie accompagnatrice où trône l'animation aux multiples facettes. Au delà de l'identité visuelle qui semble renâcler devant les diverses déficiences, l'ambiance lumineuse laisse pareillement à désirer, au regard des éclairages publics blêmes et livides, aussi bien dans les artères du site balnéaire qu'ailleurs. La «tonitruance» sonore n'est pas non plus à la fête, dans une métropole à vocation touristique comme si on se recueillait pieusement devant un cortège funeste. C'est là l'une des gifles les plus cuisantes qu'on puisse infliger à une destination effervescente, appelée à concurrencer les rivales d'outre-mer, notamment les Canaries où la vie ne s'arrête jamais. Agadir n'est pas quand même une momie enroulée dans les bandelettes de la sacralité, d'autant plus qu'elle est classée parmi les baies les plus huppées du monde. On ne saura alors tamiser la dimension universelle d'une destination émoussée et fastidieuse. On finirait par lasser les touristes qui, à la longue, bouderaient une offre blafarde. Badigeonner la ville de tirades chatoyantes, à travers des esquisses sonores, visuelles et suaves prisées est incontestablement le manque à gagner dans une ville qui se prive, en dépit de son statut pimpant, de réalisations de loisirs et de divertissement, faute d'attractions patrimoniales, excepté la citadelle aux remparts et créneaux pittoresques, orpheline de réaménagements de fond pouvant combler les vides atroces.
S.E.A
Pignon sur rue
Débrayage
Les syndicats d'enseignement continuent leur mouvement dans nombre de délégations préfectorales relevant de la région Souss Massa Draa. Hier et aujourd'hui, ils se manifestent encore en sit-in devant l'académie régionale et la délégation préfectorale. Une façon de faire respecter leurs doléances. Mais, il est bien évident que c'est encore les apprenants qui paient les pots cassés, puisqu'ils sont privés de leurs études. Les syndicats sont plutôt tenus d'emprunter d'autres formules de protestation assurant le respect du droit à la scolarisation au profit des élèves qui viennent juste de reprendre le chemin de l'école.
Inauguration
La société espagnole Alsa qui vient de mettre en service ses engins dans le cadre de la gestion déléguée du transport urbain dans le grand Agadir, a tenu, samedi dernier, une cérémonie officielle de ce service. Plusieurs personnalités ont assisté à cette séance qui officialise cet évènement tant attendu par les populations de zones en mal de transport en commun. Certes, celles-ci ont été soulagées, depuis quelques moments, après des années de souffrance avec la défunte Ratag défectueuse. Cependant, il faut signaler que nombre d'usagers de l'actuel transport se plaignent de la cherté de la tarification, du manque de lignes dans certains patelins et de la non conformité de l'itinéraire de certains parcours aux exigences et attentes des citoyens. Des doléances qui ont été l'objet de manifestations notamment à Taghazout afin d'inciter les responsables de la compagnie délégataire de procéder à la révision de certaines de ses décisions jugées trop drastiques à leurs intérêts.
Contestation
Le public du Souss s'en prend actuellement au président du Hassania d'Agadir. Le week end dernier, il s'est encore manifesté d'une manière plus virulente. Les fans du club soussis lui reprochent de libérer un certain nombre de bons joueurs qui faisaient la joie des leurs au stade Al Inbiat et ailleurs. Aujourd'hui, ils réclament la tête du président qui les aura trahi, surtout que les bons résultats ne viennent plus, même si Jamal Sellami fait de l'excellent travail sur le terrain. Du pain sur la planche pour Abdallah Aboulkacim qui se doit de recouvrer la confiance mise en doute, afin que le HUSA retrouve le sourire d'antan.
S. E.A
Installation du consul honoraire de Hongrie à Agadir
Passer à la vitesse supérieure
Après la nomination de abdellatif Abid, consul honoraire de la Fédération de Russie, il y à peine deux semaines, c'est au tour maintenant de Brahim Ouakhir de se voir confier le consulat honoraire de Hongrie. La cérémonie d'installation officielle a eu lieu samedi dernier au Royal Atlas d'Agadir, en présence de mohamed boussaid, Wali de la région Souss Massa Draa et plusieurs personnalités de la région. Dans son intervention, l'ambassadeur Magyar à rabat a insisté sur les rapports d'amitié et de coopération qui caractérisent les deux peules marocains et hongrois et s'est félicité de pouvoir mettre en place ce consulat dans cette région considérée comme un pôle principal du royaume. Le choix est donc porté sur l'une des figures de proue de l'économie régionale voire nationale, car le nouveau consul honoraire à Agadir est aussi un acteur touristique de longue date, connu pour son dynamiste dans le secteur des voyagistes, puisqu'il tient avec professionalisme l'une des agences de voyage les plus prisées dans le pays. Cette nouvelle dynamique contribuera, sans nul doute, à la promotion du tourisme dans ce marché de l'est en pleine émergence, à l'instar des marchés russe, polonais...Cette percée prometteuse dans cette zone hissée au tout premier plan, vient s'aligner parfaitement dans l'effort de prospection que ne cessent de mettre en oeuvre les professionnels de la région, en particulier, le nouveau consul honoraire de Hongrie, au vu de leurs participations massive et régulière dans les salons de tourisme partout dans le monde. Cet entrain qui comprendra bien entendu, d'autres volets socioéconomiques saura insuffler des bouchées d'oxygène à la relance du tourisme, grâce à l'apport considérable des opérateurs chevronnés et fonceurs de la région, tel Brahim ouakhir dont les compétences professionnelles ne sont plus à démontrer.
Sifel-Maroc 2010
Une rencontre de grande envergure
Le 8ème Salon International de la Filière Fruits et Légumes (SIFEL) tenu comme d'habitude, dans la capitale du Souss, donnera son coup d'envoi prochainement. En présence du ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, de l'environnement et de l'eau, cette manifestation prisée drainera comme à l'accoutumée des exposants de tous bords, animés par une réelle volonté d'aller de l'avant. .International Exhibitions et Conférences (IEC) et ses partenaires auront tout mis en œuvre pour que cette activité connaisse tout le rayonnement escompté. Plusieurs personnalités, notamment des délégations représentant des ambassades et associations étrangères au Maroc, ainsi que d'autres représentants politiques et économiques seront pareillement de la partie. Cet événement de grande valeur socioéconomique comprend des expositions, des conférences, des visites, en particulier, les opportunités de technologie et autres. C'est aussi un espace dédié à la recherche appliquée et à la vulgarisation qui a été pendant longtemps une ambition de la profession du secteur des fruits et légumes au Maroc. Cette action est l'œuvre de l'Apefel, sous la tutelle du ministère de l'agriculture et des pêches maritimes. L'objectif de cette rencontre est de définir un programme de développement et de vulgarisation adapté au profit de la filière des fruits et légumes. Le programme a trait à l'utilisation des intrants, aux techniques de productions et innovations technologiques.
Luttes ouvrières dans l'agriculture
Recouvrer les droits légitimes
La fédération nationale du secteur agricole à Souss Massa, affiliée à l'UMT a tenu récemment une conférence de presse au local de l'union régionale de ce syndicat. Au côté des responsables syndicaux, un certain nombre d'ouvrières et d'ouvriers limogés de leur fonction ont été invités à présenter aux journalistes leurs conditions qu'ils jugeaient précaires après leur licenciement des domaines agricoles Kabbage Massa. Selon les déclarations des responsables et les plaignants environ 140 ouvriers ont été virés après leur mouvement de protestation à Agadir, il y a plus d'un an. Et, suite à l'intervention des ministres de l'emploi et de l'agriculture, lors d'une réunion à Chtouka Ait Baha, en présence de toutes les parties concernées, les employeurs décidèrent de réintégrer plus d'une centaine. D'après ces sources syndicales, environ 17 ouvriers, pour la plupart des syndicalistes n'ont pas encore retrouvé leur poste. Cette situation qui n'a fait que durer selon les initiateurs de ce point de presse, est qualifiée d'arbitraire, d'autant plus que, selon les mêmes déclarations, plusieurs droits ne seraient pas respectés, notamment la présentation des cartes de travail et les bulletins de paie, la déclaration à la CNSS, les allocations familiales, le droit syndical... Il réclame donc que tous ces droits soient recouvrés, plus particulièrement la réintégration des ouvriers licenciés.
A chaque jour suffit sa peine...
Ah, le bon vieux temps !
Le cinéma SALAM, l'un des symboles du patrimoine de la ville qui a pu résister au séisme d'Agadir de 1960, vit actuellement dans un état de délabrement piteux. Cet espace martyr qui avait la joie des cinéphiles du temps des anciens classiques filmiques de haute qualité est semblable à un hameau abandonné en plein patelin reculé nécessite un intérêt tout particulier au lieu de moisir dans les oubliettes honteuses.
A.E.S.


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