Le rôle des médecins et des infirmiers pour faire réussir le chantier de réforme et de modernisation du secteur de la santé au Maroc, qui est actuellement entrepris par le département de la santé est à souligner car ces deux catégories de professionnels de la santé représentent la pierre angulaire de notre système de santé. A cet effet il est tout a fait opportun et légitime au regard des nombreux services qui sont quotidiennement rendus à notre population par les médecins et les infirmiers (eres), aussi bien au niveau des centre de santé , dans le cadre de la médecine ambulatoire à visées préventives , qu'au niveau des hôpitaux en ce qui concerne les soins curatifs, de souligner l'importance de la responsabilité qui échoit aux médecins dans le cadre des chantiers structurants de développement lancés dans le Royaume. Un des grands chantiers visant l'amélioration des conditions d'accès aux soins de santé, en concrétisation des dispositions de la nouvelle Constitution, c'est le régime d'assistance médicale aux économiquement démunis (RAMED) le RAMED est fondé sur les principes de l'assistance sociale et de la solidarité nationale au profit de la population démunie, des personnes faibles qui ne sont pas éligibles au régime de l'assurance maladie obligatoire, ce régime public, par excellence, permet aux bénéficiaires d'accéder aux soins de santé offerts par les hôpitaux publics, les établissements publics de santé et les services sanitaires relevant de l'Etat. Concernant l'offre de soins, le ministre de la santé avait tenu à indiquer que celle-ci se compose de 2.581 établissements de soins de santé de base, comprenant 2.030 centres de santé et 111 hôpitaux provinciaux et préfectoraux, 12 hôpitaux régionaux et 19 Centres hospitaliers universitaires. Dans le même ordre d'idées , le dispositif de soins d'urgence va être renforcé à travers la création de 80 unités médicales équipées, l'organisation de caravanes médicales spécialisées au niveau des provinces et la mise en place d'une unité de consultation médicale hebdomadaire fixe pour les personnes souffrant de diabète et d'hypertension, outre l'augmentation du nombre des unités médicales mobiles (602 unités de soins médicaux et 19 unités de soins dentaires). C'est un énorme chantier qui est aujourd'hui mis en route, il va demander l'implication de tous les acteurs du secteur de la santé afin qu'il soit couronné de succès dans un proche avenir. Redéfinition d'une nouvelle carte sanitaire La mise en application de l'AMO et du Régime d'assistance médicale aux économiquement démunis (RAMED), doit en toute bonne logique s'accompagner par la redéfinition d'une nouvelle carte sanitaire de notre pays, celle – ci permettra de corriger les erreurs qui ont prévalu jusqu'à ce jour. La nouvelle carte sanitaire permettra une répartition plus juste et équitable de tous les moyens humains, matériels, technologiques et aussi de structures publiques et privées, une implantation des cliniques, des cabinets médicaux, des laboratoires d'analyses biologiques, des centres de radiologie. Une répartition qui soit plus juste entre les différentes régions en fonction des besoins spécifiques de chaque région. Aujourd'hui, avec la création de nouvelles villes et des chantiers réalisés ou en cours de réalisation au niveau des différentes régions du Maroc , qui sont autant d'éléments porteurs et créateurs d'emplois , servant à redynamiser les potentialités à même de contribuer à réduire la pression sur l'axe Rabat-Casablanca en matière de concentration des centres hospitaliers spécialisés et favoriser ainsi une répartition juste et équitable des richesses du Royaume. Motivation des ressources humaines Les professionnels de santé (médecins et infirmiers) contribuent à cet élan, à ce dynamisme et à cet essor des différentes régions de notre pays. Il est donc tout à fait légitime que ces mêmes professionnels soient motivés, récompensés pour tous les services inestimables qu'ils accomplissent avec altruisme et dextérité. Il est donc tout à fait logique que soit améliorée la situation financière des médecins et des infirmiers. Des professionnels qui méritent d'être reconnus dans le travail qu'ils accomplissent avec amour, abnégation, dextérité et altruisme. Le ministre de la santé, le professeur Lahoucine Louardi, un homme de terrain qui a toujours côtoyé les différentes catégories de professionnels, connaît parfaitement la situation des uns et des autres, il mesure à sa juste valeur les attentes de chaque catégorie. Des réponses aux attentes des uns et des autres verront inchallah le jour dans un proche avenir. Ce qu'il faut, c'est que les professionnels de santé fassent preuve de patience et de réalisme. Les syndicats professionnels doivent de leur côté faire preuve de sagesse et donner du temps au temps pour permettre au ministre de la santé de bien étudier chaque dossier.