Les parents des élèves des établissements français au Maroc, réunis récemment dans le cadre du conseil d'administration élargi de l'Union des Conseils des parents d'élèves (UCPE), ont décidé de poursuivre leur action contre les hausses des frais de scolarité de leurs enfants. Récemment, les membres de l'UCPE s'étaient mobilisés contre les hausses excessives des droits de scolarité dans les établissements français du réseau d'établissements en gestion directe (EGD) relevant de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) au Maroc et la généralisation des droits annuels d'inscription (DAI), mesures qui compromettent, selon eux, l'avenir de l'enseignement en langue française au Maroc, suite notamment au désengagement croissant de l'Etat dans le financement de ces établissements à l'étranger et de la mise en place depuis 2007 de "la Prise en Charge". Selon l'UCPE, depuis 2009, les frais de scolarité ont été majorés de 40 pc et depuis un an l'AEFE a instauré des DAI, auxquels les parents des élèves inscrits à partir de septembre 2010 sont soumis. Les parents d'élèves contestent aussi la décision de l'AEFE de généraliser les DAI à tous les élèves des EGD au Maroc, ce qui fait que les droits de scolarité des EGD au Maroc vont être majorés de plus de 70 pc en 6 ans. Dans le cadre de cette action, l'UCPE a introduit, début mai, un recours gracieux auprès de la directrice de l'AEFE par l'intermédiaire de son avocat en France, selon un communiqué de l'association, qui précise qu'elle prépare, en ce moment, un dossier argumenté en vue, notamment, d'un recours judiciaire qu'elle compte introduire en cas d'échec de ce recours gracieux. L'UCPE a décidé aussi de demander des audiences aux ministres marocains des Affaires étrangères et de l'éducation nationale pour leur exposer la situation avant de plaider leur dossier devant le nouvel ambassadeur de France dès son accréditation à Rabat. L'UCPE a décidé aussi d'exposer le dossier à l'opinion publique française par voie de presse dès la moitié du mois en cours et compte également interpeller les nouvelles autorités, à l'issue de l'élection du socialiste François Hollande, président de la République française. L'UCPE a décidé de même d'exprimer son refus des hausses des droits de scolarité et de l'imposition des DAI dans tous les conseils d'école et d'établissement du 3ème trimestre, tout en rappelant que des fonds de réserve sont disponibles dans les établissements. L'association compte défendre la même position au cours du Conseil d'administration de l'AEFE du 6 juin prochain, poursuit la même source. L'association a décidé aussi de maintenir son appel à rétention du paiement des frais de scolarité du 3ème trimestre jusqu'au 31 mai, tout en rappelant qu'elle est décidée à appeler à de nouveaux rassemblements de manifestation, en cas de besoin.