L'Union des conseils des parents d'élèves (UCPE) et les Parents d'élèves d'établissements publics français au Maroc (PEEP) ont lancé un 2e appel à manifestation suite à la hausse des frais de scolarité. Ainsi vendredi, de 8h à 10h, le lycée Lyautey de Casablanca, sera assiégé pour fustiger « la politique des hausses injustifiées et insupportables des frais de scolarité imposées par l'Agence de l'enseignement du français à l'étranger (AEFE), sans aucun dialogue préalable ». Ce sit-in est le deuxième après celui observé le 30 mars dernier. Les parents d'élèves déplorent « la généralisation des droits annuels d'inscription et des augmentations faramineuses » de la part de l'AEFE. Des frais de scolarité de plus en plus faramineux qu'ils dénoncent car « pesant déjà lourdement sur les ménages. » Casablanca ne sera pas leur seul terrain de bataille. L'UCPE et le PEEP comptent intensifier leur action sur tout le territoire national afin de « réveiller (…) la conscience des décideurs de cette politique désastreuse ». Une politique qui, selon eux, ne se soucie pas de « la précarité qui menace de nombreuses familles ». C'est dans cette perspective, qu'ils « exigent la suppression pure et simple de toute décision sur les droits annuels d'inscription et de toute autre augmentation liée aux frais scolaires ». L'UCPE et le PEEP pas prêts de baisser les bras Après avoir tenu des assemblées générales dans tout le Maroc, les parents d'élèves ont également rencontré la directrice de l'AEFE. Mais face à l'intransigeance de cette dernière, « le mouvement de protestation se poursuivra » a indiqué Abdelwahab Boukouraych, président de l'UCPE. En qualifiant la rencontre de « réunion d'échanges et non de concertation », l'AEFE a fait sortir de leurs gongs les parents d'élèves. Le bras de fer est désormais lancé. Une collaboration avec les syndicats d'enseignants est même envisagée. D'ailleurs, une réunion a eu lieu hier. Le jour précédent, à Marrakech, l'UCPE, soutenu par les parents d'élèves du lycée Victor Hugo, a exprimé son ras-le-bol devant le consulat de France. A en croire Boukouraych toujours, « bon nombre d'autorités françaises ont été également interpellées ». Il faut également rappeler que la pétition, qui avait été mise en ligne au début de la grogne, a drainé, à ce jour, environ 3 500 signatures. Dans ce duel qui l'oppose à L'AEFE « inflexible », les parents d'élèves veulent aller jusqu'au bout et obtenir gain de cause. Si la directrice de ladite agence campe sur sa position, ils n'excluent pas de « saisir la justice française » a précisé le président de l'UCPE.