Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) affronte les élections législatives du 25 novembre avec un programme électoral sous le signe “démocratie, modernité et progrès” et espère faire mieux qu'en 2007, a affirmé son secrétaire général Nabil Benabdallah. Le programme électoral du PPS est “clair et détaillé, sans surenchère ni démagogie”, a souligné M. Benabdallah dans un entretien à la MAP, rappelant que sa formation, qui est un parti de gauche, “privilégie les intérêts des masses laborieuses”. Ainsi, les questions sociales sont des “questions structurantes” pour le PPS, a-t-il insisté, notant que le parti prône “une répartition équitable des richesses ainsi que le respect des droits fondamentaux à la santé, à l'éducation, au travail, à la justice et à la dignité”. “Nous n'avons pas à rougir de notre contribution à l'action gouvernementale”, a assuré Nabil Benabdallah, en commentant la participation de son parti au dernier gouvernement. “Nous avons occupé deux postes très exposés (la communication et les affaires sociales et familiales). Les hommes qui ont représenté le PPS au gouvernement ont assumé leurs responsabilités avec beaucoup de courage et d'abnégation”. S'agissant des pronostics sur les résultats du PPS au prochain scrutin, M. Benabdallah a assuré que sa formation espère “faire mieux qu'en 2007 avec un score supérieur à 7 pc”. Quant à la mobilisation des électeurs, il a souhaité voir un taux de participation important. “Ce serait une grande victoire contre les abstentionnistes et les nihilistes”, a-t-il estimé, ajoutant que l'objectif du parti est aussi d'avoir “un nombre d'élus conséquent”, permettant de disposer d'un groupe parlementaire “homogène et efficace”. Evoquant la Koutla démocratique (PI, USFP et PPS), le leader politique a indiqué que le paradoxe pour cette alliance est “son efficacité d'une part, et son irrégularité d'autre part”. “Au lieu d'être une instance stratégique permanente de consultation, d'harmonisation et de mobilisation, elle apparaît comme une structure saisonnière qui réapparaît au moment des alliances électorales et gouvernementales”, a-t-il regretté, estimant que la Koutla “gagnerait à s'ouvrir sur d'autres composantes du champ politique présentant des points communs avec son évaluation de la phase historique et avec sa démarche”. Et de poursuivre : “Ceci étant, les liens entre ses trois composantes n'ont jamais cessé et la convergence entre leurs orientations et positionnements est évidente. C'est ce que nous avons réaffirmé ensemble dans la plate-forme programmatique commune signé le 2 novembre 2011”. Par ailleurs, M. Benabdellah a souligné que son parti “ est prêt à toute alliance avec tout partenaire qui partage notre credo, à savoir servir les intérêts supérieurs de la Nation et du peuple, notre sensibilité de gauche et les grandes lignes prioritaires de notre programme”. S'agissant de l'éventualité de voir le PPS rejoindre l'opposition après 13 ans passés au gouvernement, il a affirmé que sa formation “peut se retrouver dans l'opposition sans le moindre gène ni le moindre complexe”, notant toutefois que “le PPS est un parti qui a ses particularités, puisque les notions +d'opposition+ et de +pro-majorité+ ne lui correspondent pas”. Le PPS “critique et combat toute attitude, toute position et toute action qui ne lui semble pas aller dans le sens de l'intérêt du pays et des masses populaires, qu'elles proviennent de la majorité ou de l'opposition”, a-t-il lancé.